Un gouvernement sans vision IT?

L’IT et les télécoms ne semblent provisoirement guère intéresser les négociateurs fédéraux. Voilà ce qui ressort du projet de déclaration gouvernementale que le journal De Morgen a pu se procurer. Et quel ministre ou secrétaire d’Etat sera-t-il compétent pour l’informatique et les télécoms?

L’IT et les télécoms ne semblent provisoirement guère intéresser les négociateurs fédéraux. Voilà ce qui ressort du projet de déclaration gouvernementale que le journal De Morgen a pu se procurer. Et quel ministre ou secrétaire d’Etat sera-t-il compétent pour l’informatique et les télécoms?

Hier, le journal De Morgen a, avant même qu’un accord soit trouvé entre les négociateurs fédéraux, pu se procurer le [projet de déclaration gouvernementale]. Data News a épluché le texte à la recherche des passages intéressants pour le monde IT, mais a dû bien vite déchanté. L’IT et les télécoms ne semblent pas du tout être une priorité pour le nouveau gouvernement.

Dans le texte, nous avons déniché une seule ligne faisant référence à l’ancienne politique IT: “Le gouvernement poursuivra, enfin, sa politique de lutte contre la fracture numérique.” Pour les entreprises, les passages relatifs au support de l’esprit d’entreprendre, de l’innovation et de la recherche & du développement sont du même tonneau. Quant au monde académique, il devra se contenter de la poursuite de la numérisation des collections scientifiques. Mais pour le reste, le projet de texte demeure tellement vague que même l’expression d’une ‘ombre’ d’intérêt IT serait encore trop forte.

À propos de l’IBPT, l’on n’évoque que très sommairement La Poste. Et pour ce qui est de l’avenir de Belgacom, aucune décision ne semble être encore prise, loin de là. Que penser par ailleurs d’une phrase aussi ‘claire’ que celle-ci: “De ses propres services et des entreprises publiques autonomes, ainsi que des sociétés anonymes de droit public, en l’occurrence La Poste, la SNCB, Belgacom et Belgocontrol, le gouvernement attend qu’ils symbolisent la satisfaction du client, la diversité au travail, la transparence dans les décisions, dans la nomination des dirigeants et dans la politique salariale, ainsi qu’une bonne gestion.”

Il n’y a plus qu’à attendre la déclaration gouvernementale définitive, même si l’on peut douter qu’elle soit beaucoup plus concrète. Il s’agit aussi de spéculer sur les postes ministériels en charge des télécoms et de l’informatique. Il n’y aura pas de ministre de l’informatique ou de l’informatisation – tout au plus un secrétaire d’Etat -, à moins que Vincent Van Quickenborne (VLD) veuille combiner cette fonction avec son ‘dada’, la simplification administrative. La plupart des commentateurs misent sur un poste ministériel ‘dans la sphère économique’ pour Van Quickenborne, qui engloberait aussi les entreprises publiques (dont Belgacom). Ou bien cette compétence restera-t-elle quand même entre les mains d’Inge Vervotte (CD&V)? Sabine Laruelle (MR) semble déjà conserver l’économie, intégrant probablement aussi les télécommunications. Mais elle ne semblait provisoirement pas vraiment intéressée par ce dernier domaine.

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