Un chiffre d’affaires en recul fait gagner… plus à IBM

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Les effets de change, la cession de composantes de l’entreprise et une diminution des marges dans le segment en croissance du nuage ont fait reculer le chiffre d’affaires d’IBM sur quasiment tous les fronts. Mais le géant américain a pourtant tiré davantage de profit de ses activités professionnelles.

Au cours de son quatrième trimestre, IBM a enregistré un chiffre d’affaires de 24,1 milliards de dollars, soit quasiment 12 pour cent de moins qu’au trimestre correspondant de 2013. Son chiffre d’affaires annuel a également régressé, puisqu’avec 92,8 milliards de dollars en 2014, il a été de 5,7 pour cent inférieur à celui de 2013.

Le recul du chiffre d’affaires semble cependant plus spectaculaire qu’il ne l’est en réalité. En 2013, IBM avait encore tiré des rentrées de la division System X, revendue l’année dernière à Lenovo. En outre, l’on a aussi enregistré des différences suite à l’externalisation du service clients et à la hausse du cours du dollar. Après correction en tenant compte de ces facteurs, le recul au quatrième trimestre s’est limité à 2 pour cent. Pour ce qui est de leur influence sur le chiffre d’affaires annuel, IBM ne le précise pas.

La rançon du nuage

Le fait qu’IBM soit également aux prises avec des changements structurels sur le marché, est démontré par les heurs et malheurs de la division software. Pendant des années, il était impensable que cette division connaisse une chute de son chiffre d’affaires. Or au quatrième trimestre, ce dernier a bien régressé d’un peu moins de 7 pour cent. Après correction compte tenu des fluctuations des devises, l’on en est encore et toujours à moins 3 pour cent. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires des logiciels a reculé de 2 pour cent. Cette évolution négative est le reflet de la percée du nuage (cloud). Avec ses services cloud, IBM a en 2014 engrangé 7 milliards de dollars, en hausse de 60 pour cent par rapport à 2013, mais l’importance de ses services cloud ne suffit pas encore à compenser la réduction des marges, selon l’entreprise elle-même.

Marge brute en hausse, bénéfice net en baisse

Néanmoins, IBM a réussi à accroître encore un peu son résultat d’exploitation en tant que pourcentage du chiffre d’affaires. La marge bénéficiaire brute en 2014 a été de 50 pour cent contre 49,5 pour cent en 2013. Au quatrième trimestre, l’écart avec 2013 a encore été plus grand: 53,3 contre 52,4 pour cent.

Cette efficience accrue ne s’est pas traduite en un bénéfice net supérieur. Hors impôts, amortissements et charges spéciales, IBM a en effet enregistré au quatrième trimestre un bénéfice net de 5,5 milliards de dollars, en diminution de 11 pour cent par rapport au trimestre correspondant de 2013. Sur l’ensemble de l’année, le bénéfice net a même diminué de 27 pour cent à 12 milliards de dollars. Outre les fluctuations des devises, quelques postes de coûts particuliers ont également joué un rôle, comme les coûts de la réduction en taille de la division micro-électronique et une provision de 580 millions de dollars pour la diminution du personnel.

Source: Automatiseringgids

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