Un bon coup d’accélérateur pour eHealth

La semaine dernière, le conseil des ministres a examiné une proposition de loi pour la création de la fameuse plate-forme eHealth, avant de la transmettre à la commission de la protection de la vie privée. Après pas mal de palabres, l’on s’occupe donc enfin d’un cadre légal pour la plate-forme (qui s’appelait avant BeHealth) et l’on a donc fixé l’ébauche concrète d’un ancrage juridique et structurel.

La semaine dernière, le conseil des ministres a examiné une proposition de loi pour la création de la fameuse plate-forme eHealth, avant de la transmettre à la commission de la protection de la vie privée. Après pas mal de palabres, l’on s’occupe donc enfin d’un cadre légal pour la plate-forme (qui s’appelait avant BeHealth) et l’on a donc fixé l’ébauche concrète d’un ancrage juridique et structurel.

“L’important, c’est que les utilisateurs et prestataires de soins puissent avoir leur mot à dire sur la plate-forme, explique Frank Robben, spécialiste e-gouvernement et administrateur général de la Banque-Carrefour. Cela va générer de la confiance dans l’initiative: tous les acteurs se trouvent plus ou moins sur la même ligne.”

La plate-forme eHealth sera une plate-forme d’échange électronique sécurisée, où tous les acteurs des soins de santé pourront s’échanger des informations de manière sûre. “Pour éviter tout malentendu, l’objectif n’est pas de stocker des données de personnes en un point central, insiste Robben. Nous ne voulons pas non plus redistribuer ou modifier les tâches des acteurs des soins de santé.”

L’INAMI prévoit en 2008 un budget de 5 millions EUR pour la plate-forme eHealth. La proposition de loi comprend dix tâches concrètes qui peuvent être résumées en trois points essentiels.

Premièrement, le service au patient devra être amélioré par l’échange d’informations pertinentes. A cette fin, un certain nombre de standards notamment ont été fixés, qui assureront l’interopérabilité, et un système d’accès hermétique est prévu.

Ensuite, eHealth devra contribuer à simplifier les formalités administratives. “Des accords devront être conclus à propos de qui va tenir quoi à jour, ajoute Robben. Nous entendons ainsi évoluer vers une source authentique unique pour et avec tous les médecins. En outre, eHealth supportera aussi la préparation et l’évaluation de la politique des soins de santé en mettant à disposition des informations anonymes.”

Deux organes devront donner sa forme à eHealth. D’abord le conseil d’administration, où siègeront non seulement les représentants des autorités, mais aussi les délégués des mutuelles et des institutions de soins mêmes. Ensuite un comité de concertation réunissant des groupes de travail, où tous les acteurs pertinents auront une place.

Selon Robben, deux services eHealth sont d’ailleurs entièrement opérationnels (dont la consultation électronique du registre des cancers). En outre, des tests ont déjà été menés avec la déclaration de naissance électronique, ainsi que d’un système de prescriptions de soins électroniques.

L’administrateur général insiste sur le fait que le but n’est pas de court-circuiter les initiatives individuelles et locales. “Aucune institution ne sera obligée de collaborer avec eHealth. Nous n’offrirons que des services de base sur lesquels d’autres pourront capitaliser.”

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