Un activiste autrichien dépose plainte contre Google et Facebook dans notre pays

Max Schrems © REUTERS
Pieterjan Van Leemputten

L’avocat activiste autrichien Max Schrems, qui mène une intense campagne contre Facebook, a déposé de nouvelles plaintes à l’encontre de Google, Facebook, WhatsApp et Instagram pour violation des nouvelles règles de confidentialité européennes.

Selon ces plaintes, les entreprises internet concernées contraignent les utilisateurs à accepter leur nouvelle politique de confidentialité. Pour Schrems, ces entreprises internet ont mis les utilisateurs devant le fait accompli: accepter leurs nouvelles règles de confidentialité ou supprimer leur compte.

‘Ce n’est pas un libre choix, mais cela fait plutôt penser à un processus sélectif nord-coréen”, prétend Schrems, qui est le fondateur de l’organisation de défense du respect de la vie privée Noyb (‘None of your business’).

Les plaintes ont été déposées auprès des contrôleurs de la confidentialité en Belgique, en France, en Allemagne et en Autriche. Il est possible que Schrems opte finalement pour notre pays, parce que la Commission vie privée belge (depuis ce vendredi connue sous l’appellation Autorité de protection des données) s’est ces dernières années déjà montré critique et a remporté un procès intenté à Facebook.

Mais il est douteux que ces plaintes aboutissent à quelque chose de concret. Même si le GDPR impose pas mal d’obligations aux entreprises, il en va de même pour la compétence. C’est ainsi que les entreprises doivent désormais être sanctionnées dans le pays, où est hébergé leur principal centre européen. C’est ce qu’avait précisé le président de la Commission vie privée il y a quelques mois déjà dans un entretien accordé à Data News (cf. encadré ci-après).

Cela signifierait que Schrems devrait déposer une plainte en Irlande, où tant Facebook que Google disposent de leur siège européen.

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