Uber pas d’accord sur la définition du terme ‘autonome’

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Els Bellens

Uber, qui a lancé la semaine dernière un service de taxis autonomes à Francisco, refuse de demander une autorisation pour celles-ci et ce, au grand désappointement des autorités locales.

Les premières étapes sur la route des taxis autonomes sont provisoirement malaisées et confuses. Le Department of Motor Vehicles (DMV) américain, qui distribue aussi les permis de conduire, a en effet annoncé à Uber qu’elle avait besoin d’une autorisation pour faire rouler ses véhicules autonomes. Or ce type d’autorisation revient à 150 dollars. “Mais Uber refuse par principe”, a déclaré Anthony Levandowski, vice-président de l’Advanced Technologies Group d’Uber, au site technologique The Verge. Selon lui, les voitures autonomes d’Uber ne tombent pas sous le coup de la définition légale utilisée par le DMV: “Vous n’avez pas non plus besoin d’un permis de… pêche pour rouler avec la voiture.”

Le service de taxis autonomes d’Uber a été inauguré le mercredi 14 décembre à San Francisco et quelques heures plus tard, Uber a reçu un courrier lui indiquant qu’une autorisation était nécessaire à cette fin. Pour Uber, tout porte sur la définition même de la voiture autonome. Levandowski clame haut et fort que les voitures d’Uber sont comparables au système Autopilot de Tesla (qui ne tombe pas, lui, sous le coup de la définition de la voiture autonome), et qu’il y a toujours quelqu’un à la place du conducteur pour accompagner le déplacement. Du point de vue technique, il ne s’agirait donc pas de voitures autonomes. Uber a dès lors sollicité des informations supplémentaires au sujet de cette définition. Levandowski dément aussi le fait que son entreprise refuse de demander l’autorisation, parce qu’elle devrait alors révéler des chiffres sur la quantité d’accidents liés à sa nouvelle technologie.

Il y a autonome et autonome

Du reste, ce type de réaction est assez typique d’Uber. L’entreprise est connue pour son laxisme en matière de législation locale. Il convient par exemple d’écrire que Tesla et deux douzaines d’autres entreprises technologiques ont elles bien demandé des autorisations au DMV pour pouvoir tester des véhicules autonomes. En outre, il s’agit ici également de détails susceptibles d’avoir de lourdes conséquences. L’Autopilot Assistance de Tesla, qui n’a en effet pas besoin d’une autorisation, recourt par exemple à des avertissements et immobilise le cas échéant la voiture, si le ‘conducteur’ ne fait pas attention ou ne tient pas ses mains sur le volant. Le système d’Uber, lui, n’utilise pas ce genre de mesures.

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