Twitter va réagir plus durement à la violence et à la pornographie dite de vengeance

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Dans le cadre d’une nouvelle directive, Twitter annonce qu’elle s’opposera plus rapidement et plus durement aux comptes qui utilisent des tweets à des fins de menaces violentes ou de vengeance. Il y aura notamment une suspension temporaire et un blocage automatique.

Voilà ce qu’a annoncé Twitter.

Depuis assez longtemps déjà, Twitter fait l’objet de critiques du fait qu’elle fait preuve de trop de laxisme ou néglige d’intervenir en présence de tweets incitant à la violence (IS a pu utiliser Twitter pour de la propagande à caractère violent), ou en cas de contenu pornographique dans un but de vengeance, lorsqu’un amant délaissé envoie des photos de son ex dénudé(e).

Tout cela sera à présent soumis à des règles plus strictes.

La violence n’était auparavant réprimée que quand il s’agissait “de menaces directes, spécifiques appelant à la violence contre d’autres”. A présent, le phénomène s’étend aux “menaces appelant à la violence contre autrui ou la promotion de la violence contre autrui”. Twitter pourra aussi entreprendre des actions, lorsqu’un utilisateur en harcèle d’autres ou révèle des informations privées sur d’autres.

Outre les anciennes méthodes de contrôle et de sanction, comme liquider des comptes, contraindre des utilisateurs à supprimer des tweets ou vérifier leur compte Twitter via un numéro de téléphone, le gel temporaire d’un compte Twitter scandaleux sera aussi possible. Ce système de gel sera appliqué, si plusieurs comptes Twitter visent une personne ou un groupe de personnes spécifiques, comme c’est arrivé l’année dernière, lorsque des joueurs avaient lancé une campagne haineuse à l’encontre de femmes qui avaient critiqué le manque de présence féminine dans les jeux.

Blocage automatique

Twitter entend aussi limiter la portée de tweets à caractère scandaleux en les tenant temporairement à l’écart de ceux à qui ils sont destinés. Cela se ferait de manière automatique sur base de modèles créés à partir de tweets scandaleux précédents. Ces tweets seraient encore visibles pour quiconque suit un compte, mais n’aboutiraient plus dans le flux de leur cible.

“Notre but”, déclare Shrevas Doshi, directeur product management chez Twitter, “c’est d’amplifier la liberté d’expression. Pour mener à bien cette mission, nous devons veiller à ne pas étouffer des voix, parce que des personnes craignent de s’exprimer”. “Nous voulons combattre l’abus sans restreindre la liberté d’expression”, indique-t-on encore chez Tweeter.

(RR)

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