Twitter produit plus de 40 pour cent… d’inepties

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Quel genre d’informations ce phénomène qui a pour nom Twitter génère-t-il en réalité? 40,55 pour cent d’inepties, selon l’entreprise d’analyse en marketing Pear Analytics. Quant à l’actualité, elle y représente moins de 3,6 pour cent.

Quel genre d’informations ce phénomène qui a pour nom Twitter génère-t-il en réalité? 40,55 pour cent d’inepties, selon l’entreprise d’analyse en marketing Pear Analytics. Quant à l’actualité, elle y représente moins de 3,6 pour cent.

Twitter a récemment modifié le slogan de son site qui était ‘What are you doing now?’ en ‘Share and discover what’s happening right now, anywhere in the world’. Twitter entend-il dès lors devenir un énième canal d’actualité? Pour Pear Analytics, ce changement fut l’occasion d’examiner le contenu réel de Twitter sur des critères comme l’actualité, les conversations ou le pur non-sens. En tant qu’entreprise d’analyse en marketing, Pear Analytics voulait en fait surtout savoir dans quelle mesure Twitter est ou peut être utilisé comme un canal promotionnel.

Durant deux semaines ‘écourtées’ (de 11H à 17H, du lundi au vendredi), Pear Analytics a prélevé chaque heure des ‘échantillons’ de flux (en anglais) de Twitter. En tout, cette petite enquête a porté sur 2.000 flux (tweets), catalogués en 6 domaines: actualité, spam (pourriels), autopromotion (surtout d’entreprises), inepties (du genre ‘je suis en train de manger un sandwich’), conversations (flux déclenchant des réactions, façon ‘instant messaging’) et ‘retweets’ (RT, transfert de flux de tiers).

Il apparait que 40,55 pour cent des flux sont des inepties, soit un peu plus que les conversations qui représentent 37,55 pour cent des flux. Selon Pear Analytics, si l’étude s’était déroulée sur une plus longue période, il est probable qu’il y aurait plus ou moins égalité entre les inepties et les conversations. Les retweets constituent pour leur part 8,7 pour cent des flux et l’autopromotion 5,85 pour cent. Chose étonnante: l’actualité (3,6 pour cent) arrive tout en bas, précédée même par le spam (3,75 pour cent). Cela signifie donc que Twitter a encore pas mal de pain sur la planche pour devenir réellement un site d’actualité.

D’une autre étude [récente effectuée par l’université d’Harvard], il ressort que seuls 10 pour cent des utilisateurs de Twitter génèrent 90 pour cent du contenu. Selon les chercheurs, une ‘illustration plus typique’ d’un réseau de socialisation serait que 10 pour cent des utilisateurs génèrent 30 pour cent du contenu. Plus de 50 pour cent des utilisateurs de Twitter actualisent leurs pages moins d’une fois tous les 74 jours. La moyenne du nombre de flux par utilisateur sur toute une vie est un.

En juillet encore, Gartner a lancé un [‘hypecycle’ pour les nouvelles technologies] indiquant la durée prise approximativement par des phénomènes technologiques spécifiques pour franchir le cap de la phase de vogue. On y apprend que le microblogging, comprenez Twitter, vient à peine de passer ce pic supérieur. En d’autres mots, la chute de l’illusion, qui précède une lente reprise et une ‘phase de productivité’, doit encore avoir lieu. Gartner estime donc que Twitter aura besoin de 2 à 5 ans encore, avant d’être réellement couramment utilisé (‘mainstream’).

Pas de panique cependant pour les fans de Twitter, car il en va de même pour toute technologie. Et le site est en bonne compagnie: l’IT verte, la télé-présence et les réseaux mesh sont tous à la hauteur de Twitter. Or, l’on attend aussi beaucoup de chacune de ces technologies à court, voire à plus long terme…

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