Trop tôt pour les GPS pour déments

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les systèmes GPS existants ne conviennent pas encore pour détecter les gens atteints de démence. C’est ce qu’écrit De Apotheker.

Les systèmes GPS existants ne conviennent pas encore pour détecter les gens atteints de démence. C’est ce qu’écrit De Apotheker.

C’est ce qui ressort de plusieurs tests réalisés dans les différentes villes néerlandaises. Ce sont surtout l’imprécision des systèmes et les influences du temps et des conditions extérieures qui hypothèquent la fiabilité. Dans le domaine du traitement des déments, on cherche depuis déjà longtemps un système fiable permettant de localiser en peu de temps les patients errants et confus. Ce genre de système permettrait aux patients atteints de démence de rester plus longtemps dans leur propre environnement familier. Mais cela pourrait également être utile dans un cadre intra-muros où on pourrait donner un peu plus de marge au patient.

Aux Pays-Bas, des projets d’essai ont été lancés dans plusieurs villes au cours de l’année dernière. L’un de ces projets a été exécuté pour le compte de la province d’Utrecht. Pour des raisons éthiques, aucun patient réellement confus n’a été utilisé comme cobaye, mais bien des citoyens sains d’esprit qui se sont laissés “égarer” selon plusieurs scénarios réalistes. Les résultats de l’étude ont été communiqués au cours du congrès Domotica voor de Zorgomgeving à la fin juin.

Les cinq systèmes testés ont été examinés minutieusement et ont été jugés trop faibles. Les problèmes étaient divers. Ainsi, les chercheurs ont trouvé que les récepteurs GPS étaient souvent trop gros et consommaient trop d’électricité. Le prix de revient élevé a aussi été dénoncé. Mais si ce problème technique peut être résolu assez rapidement, c’est surtout la couverture non fiable qui pose un problème incontournable. Surtout dans un milieu urbain et par mauvais temps et en cas de brouillard, le GPS manque d’efficacité. Ainsi, il a été signalé à un des chercheurs que le patient se trouvait à Amsterdam, alors qu’il circulait dans Utrecht.

Tous les participants étaient d’accord sur une chose : l’idée en soi qu’un appareil puisse aider à localiser les gens et que le patient sache qu’il n’est jamais vraiment “perdu” confère un grand sentiment de sécurité. Les problèmes soulevés par les chercheurs sont une confirmation d’études similaires dans d’autres villes comme Amsterdam. Le Nederlandse Trimbosinstituut a entre-temps lancé une nouvelle étude avec 30 patients habitant chez eux qui ont tous été diagnostiqués comme souffrant de démence. Dans le cadre de ce projet, tant le patient que le personnel soignant utilisent un système GPS. Les premiers résultats de cette étude ne sont attendus que pour la fin de cette année.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire