Trois quarts de la musique en ligne jamais téléchargés

Sur les 13 millions de titres mis en vente en ligne, pas moins de dix millions ne sont jamais téléchargés.

Sur les 13 millions de titres mis en vente en ligne, pas moins de dix millions ne sont jamais téléchargés.

Quatre-vingt cinq pour cent des albums qui cherchent preneur ne sont jamais vendus. Ce sont là les conclusions tirées par les économistes britanniques Will Page et Andrew Bud au terme d’une étude approfondie.

Des conclusions qui, c’est le moins que l’on puisse dire, sont en contradiction avec le ‘long tail’, longue traîne en français, de Chris Anderson, économiste et rédacteur en chef de Wired, le très populaire magazine américain de la technologie.

Si l’on en croit la théorie du ‘long tail’ d’Andersons, à terme, le marché de niche sur internet devrait supplanter le marché mainstream, avec pour corollaire un bouleversement spectaculaire de la vente (de musique). A terme, tous les genres de musique les moins connus et, partant, les moins vendus, rapporteraient donc davantage que les titres qui cartonnent aux hit-parades.

Page et Bud s’inscrivent en faux contre cette théorie, s’appuyant sur le fait qu’une telle proportion des morceaux proposés ne soit jamais téléchargée. Toujours selon l’étude, 52.000 des 13.000 millions de titres proposés s’approprient pas moins de 80% des recettes. Cela signifie tout simplement que la vente coïncide avec les grands hits, ce que l’économiste Robert Goodell Brown démontrait d’ailleurs dès 1956.

Du reste, Bud a déclaré au quotidien britannique The Times que si les gens “placent tellement d’espoir dans le long tail, c’est tout simplement parce qu’ils prennent leurs désirs pour des réalités. L’étude était ingénieuse et plausible, mais il y avait un couac quelque part.”

Anderson ne veut pas encore tirer d’autres conclusions de l’étude avant la publication des données et des sources. “Mais si le long tail s’impose depuis cinq ans déjà comme un concept incontournable dans l’univers de la technologie, ce n’est pas sans raison. Il permet en effet d’expliquer d’innombrables phénomènes auxquels nous assistons quotidiennement.”

Source: Belga

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