TomTom se lance sur le marché du fitness

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

TomTom a présenté deux montres sport. Le spécialiste de la navigation espère ainsi pouvoir obtenir sa part du gâteau sur le marché lucratif du fitness et des soins de santé. L’entreprise estime aussi qu’il y a encore des possibilités pour les systèmes de navigation autonomes.

TomTom a présenté à Amsterdam deux montres sport. Le spécialiste néerlandais de la navigation espère ainsi pouvoir obtenir sa part du gâteau sur le marché lucratif du fitness et des soins de santé. L’entreprise estime aussi qu’il y a encore des possibilités pour les systèmes de navigation autonomes. Lors d’un méga-événement médiatique organisé à la Bourse d’Amsterdam, les nouveaux produits ont été présentés à la presse internationale présente en masse. Ce sont surtout les deux montres sport pilotées par GPS qui ont attiré l’attention. Il ne s’agit pas là de véritables ‘smartwatches’ comme celles que préparent Apple et consorts, mais bien de montres sur lesquelles les fanas de sport peuvent voir la durée et la longueur de leur course, nage ou sortie en vélo et se rendre compte si les efforts accomplis répondent aux objectifs préprogrammés. TomTom possédait déjà une certaine expérience en la matière car elle avait développé dans le passé une SportWatch avec Nike.

Deux modèles seront lancés sur le marché: le ‘Runner’ et le ‘Multi-Sport’. Alors que le premier modèle cible surtout les joggeurs et les coureurs de fond, le second vise aussi les nageurs et les cyclistes (même si quelques accessoires s’avèrent nécessaires pour le vélo).

Toute l’information est visible d’un simple coup d’oeil sur l’écran à haute résolution, et le bracelet échangeable n’est équipé que d’un seul petit bouton vous permettant de naviguer dans tous les menus. “C’est ce qui nous distingue des autres”, explique à Data News Alain De Taeye, membre de la direction de TomTom.

“Il existe déjà de nombreux produits fitness sur le marché, qui proposent des services similaires, mais qui sont souvent si compliqués que seuls les véritables professionnels s’y risquent. Au contraire, nos montres GPS sont de conception très simple et conviviale, afin qu’elles plaisent au grand public.”

Ce qui est étonnant, c’est que les deux montres n’utilisent pas Bluetooth pour transférer leurs données, mais une station d’accueil spéciale qui communique avec votre ordinateur via USB. Les données sont synchronisées avec le site web ‘My Sports’ de TomTom, qui tient à jour vos performances. Les données sur My Sports peuvent alors être reliées à des applis de fitness bien connues telles RunKeeper, et l’API est maintenue ouverte, afin de permettre l’intégration avec tout un éventail d’autres applis de fitness.

A propos des prix de ces montres, l’on a appris qu’ils seront ‘compétitifs’. Les deux modèles devraient être commercialisés avant l’été encore.

Systèmes de navigation autonomes

L’entreprise néerlandaise a également présenté à Amsterdam sa nouvelle gamme de systèmes de navigation autonomes TomTom GO. Ces appareils utilisent à présent par défaut les services HD Traffic en temps réel. Autrement dit, il n’est plus nécessaire de souscrire un abonnement supplémentaire pour cela (‘LifeTime Traffic Services’).

“C’est important”, explique encore De Taeye, “car en proposant ce service d’origine, nous allons relancer la catégorie des systèmes de navigation autonomes. Si les utilisateurs reçoivent chaque jour en direct des informations sur le trajet routier le plus intéressant à suivre à un moment donné pour se rendre à leur travail, ils vont de nouveau avoir plus souvent recours à leur appareil GPS.”

Chez TomTom, l’on ne croit donc pas que les systèmes de navigation autonomes dans la voiture sont appelés à disparaître: “Nous avons effectué une grande enquête dans les pays, où nous vendons le plus d’appareils. Il en ressort qu’à peine neuf pour cent des automobilistes utilisent un logiciel de navigation sur leur smartphone. Et treize pour cent des voitures seulement sont équipées d’une plate-forme incorporée. Cette proportion augmentera encore, mais aujourd’hui, pas mal de gens veulent en revenir à des modules autonomes.”

Pour rendre ces ‘modules autonomes’ encore plus attrayants, TomTom a, à l’entendre, repensé complètement sa plate-forme de navigation. “Avant, il était important d’aller d’un point a à un point b, et l’on se fiait entièrement au GPS”, ajoute encore l’ex-CEO de Tele-Atlas. “Faites ceci, tournez là,… Les gens en ont eu assez et n’ont dès lors plus utilisé leur appareil pour se rendre à des endroits qu’ils connaissaient déjà.”

“Notre nouveau logiciel accorde de nouveau la priorité à l’utilisateur. Il a le choix entre différentes options pour se rendre du point a au point b. Le contexte dans lequel il peut baser ses décisions, est nettement élargi. Nous pouvons aisément fournir cette information contextuelle, parce que nous disposons des meilleurs renseignements mondiaux en matière de trafic. Nous pouvons préciser à quelques mètres près où une file commence et se termine.”

TomTom a aussi amélioré la convivialité de la nouvelle série GO. Désormais, c’est la carte qui est l’élément central (‘the map is the user interface’), et les utilisateurs peuvent effectuer des zooms avant et arrière pour rechercher des lieux. D’une simple touchette sur la carte, le logiciel calcule directement quelques itinéraires vous menant à l’endroit voulu. Les bâtiments et points de référence peuvent être affichés en 3D.

NavKit Par ailleurs, le nouveau logiciel de navigation de la gamme TomTom GO (‘NavKit’) sera aussi fourni au secteur automobile sous licence. “Des entreprises telles Daimler, Toyota et Citroën utilisaient déjà nos cartes pour leurs systèmes de navigation, mais elles vont à présent y intégrer aussi les services Traffic”, poursuit De Taeye.

“Les composants de NavKit sont flexibles et peuvent être aisément incorporés à d’autres systèmes. Les interfaces sont programmables, de sorte que des interfaces utilisateurs conçues sur mesure peuvent être ajoutées. En outre, notre moteur logiciel peut aussi être combiné à quasiment tous les systèmes d’exploitation. C’est nécessaire car le secteur automobile veut pouvoir sauter rapidement dans le train Traffic.”

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