Tommelein n’attend pas dans l’immédiat en Europe l’appli de reconnaissance faciale Moments de Facebook

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Le secrétaire d’Etat en charge du respect de la vie privée Bart Tommelein ne s’attend pas à ce que Facebook mette de sitôt son appli de reconnaissance des visages Moments à la disposition des utilisateurs européens. L’Europe exige en effet un mécanisme ‘opt-in’, par lequel l’utilisateur doit donner son autorisation préalable. Or ce mécanisme manque encore.

Avec Moments, Facebook a récemment lancé aux Etats-Unis une appli capable d’identifier des gens sur photo, de les taguer et de déterminer où ces personnes se trouvent et avec qui. Cela permet à l’utilisateur d’échanger plus rapidement des photos avec ses amis, qui peuvent alors également en ajouter.

Au sein de la Commission compétente de la Chambre, David Geerts (SPA) voulait obtenir plus de précision à propos de l’appli Moments de Facebook de la part du secrétaire d’Etat en charge du respect de la vie privée Bart Tommelein (Open VLD). Geerts reconnaissait certes les avantages d’une telle appli de reconnaissance faciale – elle est facile d’emploi, et il ne faut pas à chaque fois taguer des personnes, lorsqu’on veut partager une prise de vue avec des amis, selon lui – , mais des problèmes peuvent se poser, si l’on utilise cet outil à d’autres fins.

Mécanisme ‘opt-in’

Tommelein a répondu que la Commission vie privée irlandaise avait déjà exprimé ses doutes à propos de la compatibilité de l’application avec les règles de confidentialité européennes. En outre, le secrétaire d’Etat a affirmé que Richard Allen (en charge de la Facebook Policy) avait accepté l’exigence européenne d’un mécanisme ‘opt-in’. Cela signifie que l’utilisateur doit donner son autorisation explicite pour l’appli. “Comme Facebook ne dispose pas de ce genre de mécanisme, l’appli n’est et ne sera provisoirement pas mise à la disposition des utilisateurs européens”, a ajouté Tommelein.

Et de se référer à une recommandation formulée par le groupe européen des Commissions vie privée (G29) en 2012, qui met en garde contre les dangers de la reconnaissance des visages sur les médias sociaux. C’est ainsi que le G29 recommande notamment que le responsable du traitement doit encadrer l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par un certain nombre de garanties spécifiques en vue de protéger les données personnelles, tout particulièrement les données biométriques.

(Belga/MI)

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