Tesla: “Nous sommes sous-payés, parce que nos batteries se rechargent trop vite”

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Tesla aide l’Australie à faire face à un problème de courant dans le sud du pays. L’entreprise affirme à présent qu’elle est sous-payée pour l’aide qu’elle apporte.

Le sud de l’Australie connait une carence aiguë de courant. Diverses entreprises énergétiques, dont Tesla, ont répondu à l’appel d’urgence lancé l’année dernière par le gestionnaire australien de l’énergie AEMO afin de solutionner le problème. Tesla a mis au point dans ce but la plus imposante batterie lithium-ion au monde.

Il en résulte un accu capable de stocker 100 MWh de courant. Le CEO de Tesla, Elon Musk, avait promis de mettre en place le colosse endéans les 100 jours ouvrables et il a tenu parole. Entre-temps, la batterie a été connectée à un parc éolien géré par la firme française Neoen.

‘Manque à gagner de 30 à 40 pour cent’

L’installation fournit aujourd’hui du courant à 30.000 ménages australiens. En outre, la solution a permis au marché énergétique local d’économiser de l’argent en comprimant le prix de l’électricité. A présent, Tesla affirme cependant qu’elle engrange trop peu de rentrées en échange du courant stocké.

Le système d’AEMO, qui détermine les compensations versées aux fournisseurs d’énergie, ne serait pas adapté à la capacité de la batterie. “Tesla estime que 30 à 40 pour cent du courant que l’accu de réserve Hornsdale stocke, ne lui est pas payé. Cela est dû au fait que les spécifications techniques d’AEMO sont prévues pour des générateurs qui fonctionnent sur base de carburants fossiles”, déclare-t-on chez Tesla au journal Sindey Morning Herald.

Instruments de mesure désuets

Les batteries de Tesla en combinaison avec le parc éolien stockent du courant trop rapidement, de sorte que les instruments de mesure du gestionnaire énergétique australien n’enregistrent pas une partie de l’électricité générée.

Selon Tesla, les méthodes de mesure d’AEMO sont limitées à des durées de réponse de six secondes, une minute et cinq minutes. Le hic, c’est que la batterie de Tesla offre une durée de réponse de 200 millisecondes, ce qui fait que tout l’apport d’énergie produit entre les 200 millisecondes et les six secondes n’est pas enregistré.

Tesla n’a pas encore effectué d’estimation de son manque à gagner dû à ce problème, alors qu’AEMO n’a pas encore réagi aux déclarations de Tesla.

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