Telenet rachète Base: qu’en sera-t-il du marché professionnel?

© Thinkstock
Pieterjan Van Leemputten

Beltug distingue certes des éléments positifs dans le rachat de Base par Telenet. Mais l’organisation se pose aussi des questions à propos des conséquences pour les marchés professionnel et européen.

L’organisation dénonce depuis un certain temps déjà le manque de concurrence sur le marché professionnel. Elle se demande par conséquent pourquoi un duopole composé de deux acteurs puissants serait meilleur qu’un marché avec un seul acteur surpuissant. D’une part, la convergence entre le fixe et le mobile est importante pour les entreprises. “Mais l’investissement promis par Telenet dans le réseau mobile est également positif”, déclare Danielle Jacobs, directrice de Beltug.

Du reste, Jacobs se pose aussi la question de savoir si le marché professionnel est vraiment important dans la stratégie de Telenet. Base n’est en effet actuellement pas encore actif dans les entreprises moyennes et grandes.

De Mobistar, Beltug s’attend à ce que l’entreprise s’adapte et fasse preuve de créativité: “Si Mobistar veut devenir un acteur télécom convergent, cela ne pourra assurément se faire que dans un cadre international. Que décidera Orange (les services télécoms professionnels de Mobistar, ndlr)?

Une option serait que Mobistar propose ses services via les réseaux de Proximus et de Telenet. “S’ils ouvrent leurs réseaux de manière correcte, Mobistar pourra lui aussi proposer une offre complète aux entreprises et aux particuliers. Mais il nous faut cependant indiquer ici que l’ouverture du câble ne s’appliquera pas au marché professionnel”, ajoute Jacobs en se référant à l’ouverture du réseau Proximus, ce qui en son temps ne s’était pas passé de manière vraiment fluide pour les acteurs alternatifs.

Dans un contexte international, Jacobs se demande surtout si Telenet et Proximus vont se positionner au niveau mondial: “Il faut des offres européennes sur le marché mobile. Le marché mobile international est dysfonctionnel. Pour une entreprise moyenne, il est nettement trop malaisé de conclure des contrats paneuropéens.”

Et d’évoquer aussi le fait que les opérateurs évoluent pour devenir des fournisseurs de services qui proposent également de la sécurité et du cloud, ce qui les amène dans le sillage de BT, Microsoft et d’autres grands acteurs du genre. “L’échelle de la connaissance nécessaire s’est agrandie. C’est devenu un défi à relever pour tous les acteurs, y compris pour Proximus.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire