Telenet porte le volume des données d’ExpressNet de 12 à 20 giga-octets

A partir d’août, ou peut-être même un peu plus tôt, Telenet portera de 12 à 20 giga-octets le seuil des données de son abonnement internet ExpressNet standard coûtant 42,9 euros par mois. Quant à la limite de l’abonnement TurboNet plus coûteux (61,3 euros), elle passera de 35 à 60 giga-octets.

A partir d’août, ou peut-être même un peu plus tôt, Telenet portera de 12 à 20 giga-octets le seuil des données de son abonnement internet ExpressNet standard coûtant 42,9 euros par mois. Quant à la limite de l’abonnement TurboNet plus coûteux (61,3 euros), elle passera de 35 à 60 giga-octets.

“Nous pensons qu’ainsi, seule une infime minorité de clients atteindra encore le volume limite une fois par an”, explique Duco Sickinghe, administrateur délégué de Telenet. Aux clients ExpressNet et TurboNet qui aspirent à encore plus, il promet qu’après l’été, ils pourront s’acheter “d’assez gros blocs de capacité de données à des prix très attractifs”.

En avril, on avait déjà appris que Telenet avait, dans le cadre d’un geste commercial, accordé un supplément de volume à ceux qui se plaignaient des limites de capacité. “Un test commercial”, avait ensuite rectifié l’entreprise de manière officielle.

Avec ses nouvelles limites, Telenet va de nouveau dépasser Belgacom, qui pour son abonnement standard “Go” appliquait également un seuil de 12 giga-octets et pour ses formules plus coûteuses 30 giga-octets. Belgacom a entre-temps accordé 17 giga-octets aux clients Go qui achetaient un pack internet.

Précédemment, Telenet avait déjà doublé les seuils de capacité des données de ses formules les plus économiques BasicNet (20 euros) et ComfortNet (30,6 euros) pour les porter respectivement à 1 et 2 giga-octets. Le prix du volume supplémentaire pour ces clients sera réduit de 80 pour cent à partir de cet été.

Rudi Vansnick, président de l’association des utilisateurs Telenet (l’asbl TIK) s’attendait à ce que la hausse aille dans le sens de ce que va bientôt proposer le fournisseur de services internet Scarlet. Scarlet, sur laquelle Belgacom a lancé une offre, propose actuellement des abonnements mensuels à 25,65 euros incluant 60 giga-octets et à 30,75 euros incluant 100 giga-octets, chaque fois à une vitesse de téléchargement maximale de 20 mbps.

Par comparaison, le passage de 12 à 20 giga-octets dans la formule la plus populaire de Telenet semble évidemment modeste. Selon Rudi Vansnick, ses membres n’attendent pas non plus une adaptation, mais bien une suppression des seuils de capacité. “Telenet pourrait appliquer une politique de ‘fair use'”, explique Vansnick. Les utilisateurs qui abuseraient, se verraient alors ramenés à une vitesse de téléchargement inférieure. Aux Pays-Bas et au Japon notamment, où une entreprise soeur de Telenet propose depuis quelques mois l’internet à 160 mégabits par seconde pour 60 dollars (après conversion), il n’existe pas de limites de données.Les seuils de données constituent un coût caché pour quiconque utilise réellement les services vidéo que l’internet offre aujourd’hui en suffisance – surtout dans le cas de familles possédant plusieurs ordinateurs et des enfants en âge scolaire, poursuit Rudi Vansnick. Les mises à jour de logiciels, versions d’essai de jeux, voire le remplacement courant de la radio par la radio internet sont également de grands consommateurs de volume de données, indiquent les réactions sur le site TIK.be, où l’on est remonté contre la suggestion de l’administrateur délégué de Telenet, Duco Sickinghe, selon laquelle les véritables gros utilisateurs ne sont probablement pas très droits dans leurs bottes.

Michael Fries, patron du groupe Liberty Global auquel appartient Telenet, a été interrogé ce lundi par un groupe de journalistes belges à propos de ce qu’il pensait des seuils de données. Mike Fries: “Cela dépend d’un marché à l’autre. Aux Pays-Bas, où nous avons un taux de pénétration du haut débit de 80 pour cent et 6 à 7 fournisseurs, nous ressentirons directement (et de croiser les doigts, NDLR) dans nos résultats de vente mensuels si nous faisons quelque chose que les consommateurs n’apprécient pas. Cela dépend véritablement du marché et de ce que les consommateurs vous disent qu’ils sont prêts à accepter. Chaque marché est différent.” En Belgique, le problème, c’est que les fournisseurs dominants ont très tôt déjà introduit des seuils de données quasiment identiques. Résultat: sur ce plan, la concurrence a été mise hors jeu. Belgacom n’a pas encore réagi à l’annonce de Telenet.

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