Spotify contre-attaque après le retrait des chansons de Taylor Swift

© Reuters

Le patron du numéro un mondial de la musique en ligne Spotify, Daniel Ek, a affirméavec virulence défendre les intérêts des artistes, alors que la rupture de contrat de l’Américaine Taylor Swift le met dans une position délicate.

“Voilà ce que je veux vraiment que les artistes comprennent: nos intérêts sont complétement alignés avec les vôtres. (…) Tout notre métier consiste à maximiser la valeur de votre musique”, a écrit le directeur général du groupe, Daniel Ek, dans un billet publié sur le site internet du groupe.

Spotify et ses concurrents sont la bête noire de nombreux artistes, qui estiment que les services de “streaming” reversent trop peu aux musiciens, en plus de cannibaliser les ventes d’albums. Les très bonnes ventes de l’album de Taylor Swift, “1989”, ont fourni un argument de poids aux tenants de cette thèse.

Pour Daniel Ek, ces adversaires devraient concentrer leurs attaques sur le piratage. “Le piratage ne donne pas un centime aux artistes: rien, que dalle, zéro. Spotify a versé plus de deux milliards de dollars aux maisons de disques, éditeurs et sociétés de gestion des droits d’auteurs pour être distribués aux auteurs, compositeurs et interprètes” depuis l’année de sa création en 2008, s’est il défendu.

Selon le groupe, près de 70% de son chiffre d’affaires est reversé dans l’industrie musicale.

Non coté en Bourse, Spotify est peu transparent sur sa structure et ses résultats, mais ne semble pas avoir encore réussi à rendre son activité rentable. Les comptes de Spotify Technology, holding luxembourgeoise qui détient 100% de la société suédoise Spotify AB, faisaient état en 2013 d’une perte de 3,08 millions d’euros, contre 9,33 millions en 2012. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire