Sparnex veut damer le pion à Spirent

L’entreprise de niche anversoise Sparnex, qui s’occupe surtout d’équipement de test pour connexions DSL à haut débit, entend d’ici 2010 s’emparer d’une part de marché de 30 à 40 pour cent. Pour ce faire, elle doit prendre le dessus sur sa concurrente Spirent.

Jo Maes, administrateur délégué de Sparnex, est un battant. Depuis le début des années ’90, il s’investit dans son entreprise technologique spécialisée depuis le début dans le transfert de données à grande vitesse via les lignes en cuivre existantes des opérateurs télécoms. Comme le marché de l’équipement DSL est l’affaire des acteurs télécoms en vue, il a déplacé ces dernières années son attention sur l’équipement de test DSL utilisé notamment par Belgacom, mais aussi par les fabricants de puces tels Texas Instruments, les fournisseurs de modems comme Thomson, ou encore les producteurs de DSLAM tels Alcatel. Il doit pour cela faire face au numéro un du marché de test DSL, Spirent, qui occupe une position dominante sur celui-ci qui, selon Frost & Sullivan, pesait 400 millions $ en 2005 et qui atteindrait 1 milliard $ d’ici 2010. Sparnex se situe dans le segment supérieur qui représente 20% environ du chiffre d’affaires total. En moyenne, cet équipement de test coûte entre 70.000 et 80.000 EUR.

Jo Maes croit pouvoir s’emparer de 30 à 40% du marché “C’est possible. Contrairement à notre concurrent, nos résultats de test sont très fiables, ne donnent le matin pas d’autres données que le soir, et aucun calibrage n’est requis pour garantir les résultats de test. Nous acceptons aussi n’importe quel réseau, opérateur et standard.” Les tests de réseaux sont cruciaux pour l’offre ‘triple play’ internet, téléphonie et télévision. “Supposez que votre image soit perturbée par des interférences ou qu’elle disparaisse entièrement en raison de la piètre qualité de la ligne… Le marché est gigantesque.”

Pour croître encore, Sparnex a cependant besoin d’argent frais et vise la dixième augmentation de capital de son existence. Jo Maes a déclaré au journal De Tijd qu’il visait 2 à 5 millions EUR. Voilà qui devrait permettre à l’entreprise de progresser car l’an dernier, elle avait encaissé une perte d’1,2 million EUR sur un chiffre d’affaires d’1,3 million. En 2000, ce dernier était encore de 13,5 millions EUR. Ensuite et comme toutes les autres, Sparnex a dû faire face à un recul de ses commandes dans le secteur télécom. Elle occupe aujourd’hui 40 collaborateurs. Le groupe autour de Jo Maes possède 60% de ses actions. Parmi les autres actionnaires minoritaires, citons Dexia, Mercator, Ackermans & Van Haaren et Trust Capital.

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