SOA: pas une affaire d’économies

D’après l’enquête réalisée par Data News pour l’ICT Guide, seuls 22% des personnes interrogées utilisent la SOA et, parmi les autres, presque personne n’a de projets. Des chiffres qui n’étonnent pas vraiment Peter Vermeulen, ‘consulting director’ chez IDC Benelux.

D’après l’enquête réalisée par Data News pour l’ICT Guide, seuls 22% des personnes interrogées utilisent la SOA et, parmi les autres, presque personne n’a de projets. Des chiffres qui n’étonnent pas vraiment Peter Vermeulen, ‘consulting director’ chez IDC Benelux.

“La SOA est en soi une manière évolutive d’implémenter et d’utiliser un logiciel.” C’est une approche, une architecture. “La SOA est mise en place parce que les CIO sont soumis à une pression toujours plus grande pour créer (plus) rapidement des applications ouvertes susceptibles de répondre à l’évolution du marché.” La SOA doit apporter une plus grande efficacité dans l’ICT et dans l’organisation de l’entreprise et ne peut pas seulement être une question d’économie!

Ceci explique le succès de la SOA, mais un succès partiel seulement.. Car il faut également garantir un bon alignement de l’ICT sur les besoins de l’entreprise. “On considère encore trop souvent la SOA du point de vue de l’ICT, au lieu de voir comment elle permet de changer les processus organisationnels!” La mise en oeuvre prend aussi plus de temps que prévu par bon nombre de sociétés; un parcours de 10 ans, toutefois entrecoupé d’une série de ‘quick wins’, n’ayant rien d’étonnant. “Je connais des entreprises qui ont un calendrier de ce type pour les 10 années à venir.”

La SOA est un concept qui s’adresse en premier lieu aux (plus) grosses entreprises, plutôt rares en Belgique. Dans d’autres pays non plus, la SOA ne semble pas percer aussi massivement. En plus des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, Vermeulen voit principalement les Pays-Bas prendre le chemin de la SOA. Le pourcentage pourrait même être un peu plus optimiste, car cela exige réellement des efforts constants de la part du personnel de l’entreprise et des informaticiens, et cette collaboration reste vraiment difficile. A cet égard, Vermeulen voit l’ICT comme une pierre d’achoppement possible et pas seulement par impuissance, mais aussi par mauvaise volonté.

La SOA est souvent abordée de différentes façons, parfois selon une approche dite ‘quick & dirty’. Ainsi différentes applications peuvent éventuellement être associées rapidement et de façon très lâche (‘loosely coupled’ ou forte granularité), une approche très différente de celle qui consiste à refondre en profondeur les applications sous la forme de petits composants (granularité fine) et du recours à des services. Sans une stratégie claire, l’entreprise risque aussi des complications à plus long terme, avec par exemple des difficultés en matière de vérification des versions.

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