Services publics: VoIP via FedMan

En septembre, le FedICT lancera un projet pilote en vue de permettre aux services gouvernementaux fédéraux de téléphoner via le réseau FedMan2. Le déploiement complet devrait suivre au début de l’an prochain. Avec à la clé des économies substantielles.

En février, le FeDICT réalisait une mise à niveau du réseau FedMan de 100 Mbit/s à 1Gbit/s sur la base du routage Juniper et de commutateurs Cisco, mais le volet non négligeable des lignes louées partagées du budget de 8 millions EUR sur 4 ans de FedMan était confié à Colt, Brutélé et B-Telecom. L’intégrateur était Belgacom, mais lorsqu’on lui demanda de vérifier, dans le cadre de la deuxième offre d’infrastructure, le montant des factures téléphoniques annuelles des administrations belges, l’opérateur dominant s’abstint. Et finalement, la commande du réseau de données, soit 8 millions EUR sur quatre ans, a été décrochée par Colt, Brutélé et B-Telecom. “Il doit donc s’agir d’un solide montant”, explique Peter Strickx, directeur général architectures systèmes et standards au FedICT.Selon une estimation grossière, la facture téléphonique tournerait autour de 2 à 3 millions EUR/an, un montant que FedICT ne connaît pas elle-même pas car les budgets sont largement répartis sur plusieurs institutions et départements. Pas mal d’institutions gouvernementales fédérales, comme les SPF Finances et Economie, disposent déjà de commutateurs VoIP, mais continuent à utiliser le réseau Belgacom traditionnel. “Nous possédons un réseau puissant d’une capacité suffisante et d’une disponibilité supérieure à 99,993%. Pourquoi ne l’utiliserions-nous pas pour nous appeler?” Avec le projet pilote, Peter Strickx souhaite vérifier le ‘business case’, les avantages et les implications technologiques. Tout cela devrait être terminé d’ici la fin de l’année. Selon un spécialiste, le projet provoquerait déjà pas mal d’énervement chez Belgacom. C’est qu’à cause du projet FedMan, l’opérateur dominant perdrait déjà une trentaine de lignes louées. Et à terme, un FEDmobile pourrait suivre. “Pourtant, l’initiative s’en tient aux institutions gouvernementales mêmes. Nous n’imposons rien.” Tous les directeurs IT au sein des autorités ne voient en effet pas d’un bon oeil une gestion IT centralisée. Les services du FeDICT, en charge du réseau commun, sont ‘gratuits’ pour les divers services gouvernementaux. Cela pourrait donc générer pour les SPF une économie de plusieurs dizaines de milliers EUR. Reste à savoir s’ils pourront alors réinvestir cette part du budget ou s’ils la perdront tout simplement…

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