Reporters Sans Frontières: la cyber-censure se porte bien

La Toile, qu’elle qu’en soit l’expression (sites, partage de contenus vidéos, blogs…), est un canal idéal d’expression. A moins que la censure et la répression ne passent par là. Dans l’édition 2007 de son traditionnel rapport “Liberté de la presse”, Reporters Sans Frontières (RSF) consacre quelques paragraphes à la cyber-censure qui touche les émetteurs de contenus (professionnels ou simplement citoyens) considérés comme dissidents ou dangereux pour le pouvoir en place.

La Toile, qu’elle qu’en soit l’expression (sites, partage de contenus vidéos, blogs…), est un canal idéal d’expression. A moins que la censure et la répression ne passent par là. Dans l’édition 2007 de son traditionnel rapport “Liberté de la presse”, Reporters Sans Frontières (RSF) consacre quelques paragraphes à la cyber-censure qui touche les émetteurs de contenus (professionnels ou simplement citoyens) considérés comme dissidents ou dangereux pour le pouvoir en place.

RSF parle d’un minimum de 2.676 sites Internet fermés ou suspendus en 2007 (“dont la majorité étaient des forums de discussion”), de 37 blogueurs interpellés, de 21 autres agressés.Comme d’autres sources avant elle, l’ONG place la Chine en tête du hit-parade des manieurs de cyber-censure. “La censure la plus forte a eu lieu avant et pendant le 17ème Congrès du Parti communiste chinois (Ndlr: mi-octobre 2007). Quelque 2.500 sites, blogs et forums ont été interdits en quelques semaines (…) La cyber-police fait preuve d’un zèle inquiétant avant chaque événement politique d’ampleur”.

L’année dernière, 65 “cyber-dissidents” ont été placés sous les verrous, dont 50 en Chine, qui “conserve son leadership dans cette course à la répression”, 8 au Vietnam.

Les blogueurs activistes sont également pourchassés en Arabie Saoudite. Dernière ‘victime’ en date: le blogueur Ahmad Fouad al-Farhan, arrêté le 10 décembre et gardé au secret pour avoir dénoncé la corruption des dirigeants saoudiens et le traitement des prisonniers politiques.

Commentant son rapport, RSF pointe du doigt certaines nouvelles “techniques” des officiels pour décourager, voire stopper l’action des propriétaires de sites et des blogueurs indésirables. Parmi ces techniques, la ‘simulation’ d’incidents techniques à répétition. Soudain, un site devient inaccessible un certain temps, redémarre, se bloque à nouveau… Objectif: “ruiner la crédibilité de sites populaires”. La technique, affirme RSF, est également appliquée, dans certains pays, à des sites de partage de contenus, tels YouTube ou Dailymotion, canaux de diffusion de faits que les autorités voudraient plutôt voir passer sous silence. RSF pointe notamment du doigt la Chine, la Birmanie et la Syrie, dont les “gouvernements… tentent de faire du Web un réseau limité aux seuls échanges à l’intérieur du pays, entre personnes dûment autorisées”. En Syrie, par exemple, Facebook, Hotmail et Skype sont inaccessibles, “tous trois étant accusés par le gouvernement de Damas d’avoir été infiltrés par les services secrets israéliens”.

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