Quickstep et les siens

Voici bien des années, j’ai regardé un samedi midi les championnats régionaux et mondiaux de danse de salon, à l’époque encore sur un écran noir/blanc. Ces couples affublés d’un numéro grotesque dans le dos, le sourire figé, la veste de smoking pour les hommes et la robe longue pour les femmes.

Voici bien des années, j’ai regardé un samedi midi les championnats régionaux et mondiaux de danse de salon, à l’époque encore sur un écran noir/blanc. Ces couples affublés d’un numéro grotesque dans le dos, le sourire figé, la veste de smoking pour les hommes et la robe longue pour les femmes.

De tels concours ne sont plus que rarement diffusés, à l’époque pour éduquer les masses, aujourd’hui pour les quarantenaires qui se retrouvent ensuite au bar. Aujourd’hui encore attendrissants et émouvants à la vue de tant de grâce. Il y avait pourtant une danse que je détestais, une pause étant alors bienvenue. Le quickstep et ses 48 mesures à la minute tuait tout le spectacle. Trop rapide, trop précipité, rythme hors norme, certes toujours maîtrisé.

Notre Van Quick et les members de son cabinet doivent négocier à toute vitesse. Choisir de doper le secteur télécoms. A juste titre. Créer des opportunités, offrir des ouvertures. La 4e licence GSM représentera 40 millions EUR de recettes et au moins un multiple encore pour le réseau. Pas négligeable en ces temps difficiles. Des licences Wimax dans un emballage cadeau. Pas d’hésitation. Au moins 48 mesures à la minute pour Vincent dans une représentation quickstep. Et on ne peut lui donner tort. C’est maintenant ou jamais. Demain, il sera trop tard. Demain, la page sera tournée et il ne restera plus qu’une poignée d’opérateurs télécoms sans empêcheur de se connecter en rond.

Cette approche rentre dedans de Quick fait souffler un vent nouveau, une rigolade pour certains, une pantomime pour d’autres, mais en tout cas un coup de pied dans le conformisme de salon. Le monde évolue à la vitesse grand V hors des frontières de la Belgique, du Benelux, de l’Eurozone et de l’Europe. Le terme faillite n’a jamais été autant prononcé. Il est temps de changer, de pivoter. Non, le quickstep n’est pas une danse de salon ringarde. Quick et les siens ont tracé la voie. Le reste – l’IBPT, les telcos, etc. – va suivre, doit suivre. Reste à attendre l’écran plat large. Les numéros resteront grotesques, mais attireront le regard.

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