“Proximus a abusé de sa position dominante”

L’Auditorat auprès du Conseil de la Concurrence confirme que Proximus a abusé de sa position de force entre 2000 et 2005. Il appartient à présent au Conseil de la Concurrence de décider sur base du rapport de l’Auditorat s’il est réellement question d’abus de position dominante.

L’Auditorat auprès du Conseil de la Concurrence confirme que Proximus a abusé de sa position de force entre 2000 et 2005. Il appartient à présent au Conseil de la Concurrence de décider sur base du rapport de l’Auditorat s’il est réellement question d’abus de position dominante.

L’enquête a été réalisée après une plainte déposée par le concurrent Base (relayée ensuite par Mobistar). Base déclarait en substance s’être vu exclure du marché des services téléphoniques mobiles à l’adresse des utilisateurs professionnels par la branche GSM de Belgacom. Suite à cette plainte, une perquisition a notamment eu lieu dans les bâtiments de Proximus.

Dans son rapport, l’Auditorat affirme que la filiale de Belgacom a vraiment abusé de sa position dominante. Elle aurait entre autres fixé des prix de vente excessifs aux autres opérateurs pour le service de Belgacom Mobile qui consiste à terminer les communications mobiles sur son propre réseau. Ces tarifs auraient été en outre discriminatoires: Belgacom Mobile aurait imposé d’autres conditions que celles auxquelles elle s’octroie ce service, aux opérateurs tiers qui sollicitaient la terminaison des communications mobiles sur son réseau.

Parmi les autres abus mentionnés dans le rapport, citons l’attribution sans justification économique de ristournes de fidélité aux utilisateurs professionnels et l’application de ‘prix défiant toute concurrence’. Cela signifie que Proximus a rendu très malaisée la présence de ses concurrents sur le marché professionnel jusqu’en 2006 en appliquant des tarifs particulièrement bas pour ses clients et en demandant des prix élevés aux autres opérateurs télécoms pour accéder à son réseau, peut-on lire sur le site web du journal De Tijd. Selon le journal, le Conseil de la Concurrence va se pencher immédiatement sur cette affaire et s’efforcera de rendre un jugement dans les six mois à venir.

AllemagneUne enquête similaire a démarré également en Allemagne, indique la maison mère de Base, KPN. L’entreprise y a déposé une plainte contre les leaders du marché que sont T-Mobile et Vodafone. L’autorité allemande en charge des cartels a déjà initié une enquête, selon KPN. “Les actions entreprises aujourd’hui confirment notre certitude que les fournisseurs dominants tant en Allemagne qu’en Belgique se rendent coupables d’un comportement anticoncurrentiel”, peut-on lire dans un communiqué de presse de KPN.

Source: Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire