“Proton va disparaître”

Proton, le moyen de paiement des petits montants, est voué à disparaître. “L’objectif est de trouver à terme une alternative à Proton”, affirme Dirk De Cock, CEO d’Atos Worldline Belgium.

Proton, le moyen de paiement des petits montants, est voué à disparaître. “L’objectif est de trouver à terme une alternative à Proton”, affirme Dirk De Cock, CEO d’Atos Worldline Belgium.

Malgré la crise bancaire, 2009 a été une bonne année pour le spécialiste des paiements Atos Worldline, selon Dirk De Cock. “En tout, nous avons enregistré une hausse du nombre de transactions. La crise ne s’est manifestée que dans les montants des transactions qui ont légèrement reculé.”

Le nombre de transactions de paiement traitées par Atos Worldline a crû en 2009 de 4,5 pour cent à 1,23 milliard, contre une hausse de 4,9 pour cent l’année précédente. Le montant des transactions a cependant un peu régressé par rapport à l’année d’avant. Pour les cartes de débit, le montant moyen par transaction est passé de 50 à 49 euros (pour les Belges en Belgique). Et pour les cartes de crédit, le montant a reculé de 103 à 100 euros. “Même si ici, il convient de signaler que les sociétés de cartes de crédit font pleinement la promotion en vue d’utiliser également leurs cartes pour des montants inférieurs.”

Ce dernier point intervient aussi dans le déclin de Proton qui a vu son nombre de transactions diminuer de quelque 13 pour cent à 70 millions environ, selon De Cock. En comparaison avec l’année phare de 2002, la réduction est quasiment de moitié. “Le but est donc de trouver à terme une alternative à Proton pour les paiements de petites sommes. A mon avis, Proton va disparaître.”

Aucune date formelle n’a encore été décidée pour cette disparition. Cela dépend de ce que les banques vont décider au niveau de SEPA. SEPA (Single Euro Payments Area) a pour objectif de créer un espace de paiement unique en Europe, où les procédures doivent être aussi ouvertes que possible. Elles recherchent du reste aussi une alternative SEPA à Bancontact et se sont fixées la date-butoir vague de fin 2010. Cette situation incertaine explique pourquoi Proton n’est plus promotionné activement depuis quelque temps déjà. “On ne va quand même pas inviter un détaillant à investir dans Proton, si cette technologie de paiement risque de disparaître dans quelque temps…”

Quelles sont les alternatives possibles à Proton? Les transactions hors ligne, où de petites transactions s’accumulent dans la puce et ne sont portées en compte en ligne que de temps à autre, les paiements sans contact (autorisés d’ores et déjà par le tout nouveau terminal d’Atos Worldline, Yomani), ou Bancontact, mais dans ce cas sans code PIN.

Un retour aux petits paiements en espèces n’est évidemment pas une alternative pour un acteur comme Atos Worldline: “Le coût du cash est toujours plus manifeste de nos jours. Le consensus croît à propos du coût moindre des paiements électroniques par rapport au cash.”

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