Projet CyberClasse: Keep it simple, they said

MS-KISS. Comme dans “Keep It Simple School”. La signification de l’acronyme de la convention MS KISS passée entre la Communauté française et Microsoft (sur les mêmes bases d’ailleurs que celle passée avec la Communauté flamande) tourne à l’ironie quand on s’aperçoit que les termes de cette convention et ses modalités d’application par Microsoft et les candidats au volet Postes clients ont provoqué bien des soucis. Ne simplifiant en rien le dossier CyberClasse.

MS-KISS. Comme dans “Keep It Simple School”. La signification de l’acronyme de la convention MS KISS passée entre la Communauté française et Microsoft (sur les mêmes bases d’ailleurs que celle passée avec la Communauté flamande) tourne à l’ironie quand on s’aperçoit que les termes de cette convention et ses modalités d’application par Microsoft et les candidats au volet Postes clients ont provoqué bien des soucis. Ne simplifiant en rien le dossier CyberClasse.

Certes, le sort s’est acharné mais…Dans les recours déposés devant le Conseil d’Etat, on trouve tout un raisonnement concernant la licence MS-KISS (Windows, avec mise à jour Vista Ultimate, Office Professional, Encarta Premium et, pour les Mac, l’intégré MS Office pour Mac). Si le cahier de charge du projet n’imposait pas de recourir MS KISS, il imposait par contre que la solution proposée par les candidats prestataires incluent, pour les PC, l’OS version Enterprise. Or, MS-KISS est de loin la manière la plus économique de le proposer. Tout candidat qui aurait donc choisi de ne pas suivre cette piste se serait automatiquement disqualifié puisqu’étant plus cher que ses concurrents.

Mais, jusque là, rien de bien dramatique. La difficulté est venue du fait que la convention MS KISS n’est pas éternelle et que Microsoft exigeait une commande avant le 1er juin (bouclage d’exercice fiscal “oblige”).

La première convention MS KISS remonte à 2002. Durée: 3 ans.La deuxième a été passée en 2005 pour une nouvelle durée de 3 ans. La Communauté française voulant s’assurer qu’elle couvrait les 3 ans de déploiement des nouveaux équipements et garantir aux écoles voulant commander, aux mêmes conditions avantageuses, des ordinateurs supplémentaires, la convention a été prolongée d’un an en 2006. Nouvelle échéance: 2009.

Si l’attribution du contrat à Priminfo, en mai dernier, n’avait pas été contestée, aucun problème ne se serait posé. Priminfo passait commande des licences à Microsoft, juste avant l’échéance du 1er juin. Mais voilà, il y a eu recours et, de ce fait, il devenait difficile pour les candidats restants de commander des licences sans savoir s’ils en auraient besoin, voire de s’engager sur le chiffre précis de 40.000 licences (exigence de Microsoft) alors que le cahier des charges parlait d’une “quantité présumée” de 40.000 systèmes.

Se disant consciente de la difficulté, Microsoft avait proposé à tous les candidats au contrat de prendre à sa charge le “risque”, à savoir garantir le prix et les conditions de licence, quel que soit le nombre final de systèmes commandés par les écoles (éventuellement sur leurs fonds propres, en cas de matériel supplémentaire). Condition imposée par Microsoft: qu’ils s’engagent sur une répartition 80/20 (80% de PC, 20% de Mac).

Un seul sur les cinq a accepté la proposition.Les autres ont préféré ne pas “miser” sur cette répartition 80/20. En effet, comment un candidat peut-il le faire alors qu’en Région wallonne, le principe est que les écoles ont désormais toute liberté de choix du matériel. Contradiction? En apparence seulement car un autre aspect du cahier de charge pousse(ra) les candidats à “recommander” les PC aux écoles. Cet autre point concerne l’obligation qui leur était faite de proposer un prix unique pour le matériel. Or, on sait que les Mac sont un tantinet plus chers que les PC. Les candidats ont donc calculé leur offre sur base d’une répartition probable tout en visant un prix total qui leur laisse une chance de battre les autres. De la marge mais pas trop, en espérant que le calcul de répartition soit proche de la réalité finale.

Pour défendre leurs marges, les candidats ont donc tout intérêt à ce que les écoles commandent des PC. On peut d’ores et déjà s’attendre (et certains n’en font d’ailleurs pas mystère) à ce que s’engage une campagne visant à convaincre les écoles de faire le “bon” choix.

Demain: Y aura-t-il un MS KISS 3?

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