“Prêts pour LTE d’ici la fin de l’année encore”

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

“Fin 2011, notre réseau sera prêt pour LTE”, ont déclaré Didier Bellens, …

“Fin 2011, notre réseau sera prêt pour LTE”, ont déclaré Didier Bellens, CEO de Belgacom, et le ‘numéro trois’ de l’entreprise, Scott Alcott, lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise télécoms. “Au moment où Telenet a étalé sa petite expérience LTE dans la presse, nous étions déjà en train de mettre notre réseau à niveau.”

A l’entendre, Belgacom a connu une excellente année, et ce en grande partie grâce au succès des packs (proposant conjointement l’internet, la téléphonie et la télévision). En 2010, 311.000 clients ont opté pour ces ‘multiplaypacks’, ce qui en porte le total à 870.000. A signaler que les nouveaux packs avec abonnements mobiles représentent déjà 29 pour cent du total.

BelgacomTV continue aussi d’attirer de nouveaux clients (+ 233.000 en 2010). “Lorsque nous avons lancé notre plate-forme, la concurrence nous a ri au nez”, se rappelle Bellens. “Aujourd’hui, nous comptons 1 million d’abonnés, ce qui représente une part de marché de 32 pour cent, un nombre magique!”

Globalement, le chiffre d’affaires de Belgacom s’établit à 6,6 milliards d’euros (sans apports uniques), ce qui représente une croissance de 10,2 pour cent. Cette croissance est certes la conséquence de la consolidation complète de la filiale de gros BICS (Belgacom International Carrier Services). Si l’on ne prend pas cette transaction en considération, le chiffre d’affaires est en recul de 0,6 pour cent par rapport à 2009. Le bénéfice net d’1,27 milliard d’euros est supérieur à ce que les analystes attendaient, à savoir 1,22 milliard.

“Les résultats du groupe ont encore et toujours été impactés par les dispositions tarifaires du régulateur télécoms”, déclare-t-on à Bruxelles. “La diminution imposée des tarifs de terminaison (les tarifs que les opérateurs mobiles facturent pour les communications vers des réseaux externes) a exercé un impact négatif de 121 millions d’euros.”

Comme annoncé, Belgacom va attribuer un dividende brut de 2,18 euros par action. Le gouvernement belge dispose d’une participation de 53,3 pour cent dans Belgacom, ce qui représente quelque 180 millions d’actions ou un dividende de 392 millions d’euros. La direction souhaite attribuer le même montant en 2011 et envisage d’acheter des actions propres pour un montant de 200 millions d’euros dans le courant de l’année.

Division ‘enterprise’ Le chiffre d’affaires de la division professionnelle de Belgacom a régressé de 2,1 pour cent à 2.421 million d’euros, “mais en comparaison avec un an plus tôt, lorsque le chiffre d’affaires avait reculé de 4,2 pour cent, l’on observe quand même une sérieuse amélioration”, déclare le nouveau directeur de l’Enterprise Business Unit, Bart Van den Meersche.

“2009 fut une année difficile, mais en 2010, nous avons pu enrayer la poursuite de l’érosion des lignes fixes et nous avons enregistré une croissance du nombre d’utilisateurs mobiles de 75.000”, poursuit l’ex-directeur général d’IBM Belgium.

“Ce qui est encourageant aussi, c’est que les apports de l’ICT ont grimpé de 3,3 pour cent à 692 million d’euros, surtout grâce à la croissance dans les services pour centres de données (+ 10 pour cent). Pour l’avenir, nous entendons de toute façon proposer davantage de services dans le nuage. En décembre, nous avons lancé Microsoft BPOS pour nos clients, qui s’avère dès à présent un succès. Grâce à notre partenariat avec ClearMedia, nous pouvons continuer à nous concentrer sur le nuage en tant que plate-forme.”

LTE et IPV6 L’année dernière, Belgacom a également connu un boom de l’internet mobile. La vente des smartphones a crû de 82 pour cent, et le nombre de clients qui ont souscrit aux données mobiles a grimpé de 36 pour cent. Dans la foulée, Didier Bellens et Scott Alcott ont annoncé que leur réseau sera prêt pour LTE d’ici la fin de l’année, pour pouvoir lancer son déploiement en 2012.

“Nous les avons certes vu passer, les communiqués de presse des concurrents indiquant qu’ils étaient en train de tester LTE. Mais au moment où les journalistes sont allés voir ce qui se passait chez Telenet, nous étions déjà en train de mettre notre réseau à niveau. Nous n’avions tout simplement pas le besoin de l’annoncer à grand renfort de trompettes.”

Le basculement d’IPV4 à IPV6 est manifestement moins urgent pour l’opérateur télécoms. “Je sais bien que si nous ne faisons aucun effort, nous n’aurons bientôt plus d’adresses IP à distribuer”, explique Alcott, “ce qui pourrait menacer la croissance de Belgacom. Mais je vous garantis que nous n’irons pas jusque là.”

“Dans les années à venir, d’innombrables applications vont encore venir s’ajouter, et le ‘machine to machine’ gagnera aussi en importance. Pour tous ces services, il faudra des adresses IPV6. Nos équipes IT se préparent activement au basculement, mais nous préférons ne pas ennuyer nos clients avec des détails techniques. L’essentiel, c’est que notre entreprise soit prête au moment voulu. Belgacom n’enrayera aucunement l’évolution vers IPV6. Mais nous ne devons pas non plus nous laisser harceler par les déclarations tapageuses de quelques politiciens!”

Pour terminer, Didier Bellens a répété une fois encore le besoin d’un traitement similaire des différents acteurs: “En Belgique, il y a un réseau câblé et un réseau télécoms. C’est une bonne chose en soi. Mais notre réseau est assurément le seul à être régulé. Les instances de régulation doivent jouer le jeu correctement. Pourquoi Telenet ne devrait-elle pas ouvrir son réseau?”

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