Prêt défendu: Google contrôle de très près ses lunettes

© Google

Les heureux élus qui ont eu le privilège de débourser 1.500 dollars pour acquérir un exemplaire en prévente des lunettes de Google (les Google Glass), doivent garder pour eux leurs lunettes futuristes, sous peine que Google les désactive.

Les Google Glass, ces lunettes équipées d’un petit écran faisant face à l’oeil droit de l’utilisateur et affichant des informations provenant d’internet via un smartphone, sont sorties cette semaine pour la première fois de l’enceinte du quartier général de Google en Californie.

Via ce qu’on appelle le programme Explorer, les heureux élus, qui avaient été sélectionnés via Twitter, ont à présent acquis leur exemplaire des lunettes. Il est prévu qu’elles soient réellement commercialisées d’ici la fin de l’année.

95.000 dollars sur eBay

Attention: les ‘Explorers’ n’ont pas reçu leur Glass gratuitement. Ceux qui ont remporté le concours sur Twitter, n’ont tout au plus eu le privilège de se rendre à leurs propres frais en Californie pour se voir remettre les lunettes chez Google en échange de 1.500 dollars (1.150 euros).

Le fait est que les Google Glass représentent l’un des gadgets les plus médiatisés de l’année. Il n’est donc guère étonnant qu’elles apparaissent directement déjà sur eBay, puisqu’un exemplaire a vu cette semaine ses enchères y atteindre pas moins de 95.000 dollars (73.000 euros).

Le problème, c’est que cela n’est pas autorisé. Ces lunettes ont donc été rapidement retirées d’eBay.

Sacrilège

La revue technologique américaine Wired a trouvé l’homme qui a tenté en vain de revendre ses Google Glass sur le site d’enchères. Il habite Philadelphie, s’appelle Ed (il n’a pas souhaité donner son nom de famille à Wired) et aussitôt après qu’il ait mis ses lunettes sur eBay, il a été attaqué de toutes parts. “Les gens me traitent comme si j’avais commis un sacrilège”, a-t-il déclaré.

Il appert en effet que l’accord d’utilisation des Google Glass interdit aux Explorers de revendre leurs lunettes, voire de les prêter. Si tel est le cas, Google se réserve le droit “de les désactiver. Ni vous ni la personne qui utilise les lunettes sans autorisation, n’aura le droit de réclamer un remboursement sous quelque forme que ce soit des coûts, du support du produit ou de la garantie.”

Nouveau Monde

Google sait du reste pertinemment bien si les lunettes se trouvent encore chez leurs propriétaires respectifs que l’entreprise a sélectionnés elle-même, parce que les Glass ne peuvent être utilisées sans se connecter avec un compte Google.

Ed, l’homme de Philadelphie, espère aujourd’hui être encore le bienvenu chez Google, déclare-t-il.

“Bienvenue dans le Nouveau Monde, où des entreprises gardent le contrôle de leurs produits, même après que des consommateurs les aient achetés”, conclut ironiquement Wired. (TV)

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