Presque toutes les ‘demandes d’oubli’ adressées à Google sont d’ordre “privé et personnel”

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La lecture du rapport de transparence de Google donne l’impression que ce sont surtout les criminels, politiciens et autres personnalités éminentes qui font valoir leur droit à l’oubli. Or une analyse des données secrètes de Google indique le contraire.

Selon un communiqué du bureau d’étude indépendant Correctiv, la plupart des demandes de suppression de données adressées à Google relèvent de la catégorie “Privé et personnel”. Il s’agit de plus de 95 pour cent des demandes.

Le quotidien britannique The Guardian et Correctiv mentionnent que seulement quelques pour cent concernent des délits graves, des personnalités éminentes et des politiciens.

Pour leur analyse, Correctiv et The Guardian se sont appuyés sur des chiffres provenant de versions archivées du site Web sur lequel Google a placé son rapport de transparence. Google y a publié les données en code source, sans qu’elles soient visibles pour le lecteur lambda. Dans son rapport de transparence, Google citait vingt exemples : plus de la moitié portait sur des demandes controversées de criminels, personnalités et politiciens.

En mai 2014, la Cour européenne de Justice a décidé que les moteurs de recherche tels que Google doivent supprimer de leurs résultats les liens menant à certains contenus lorsqu’un utilisateur estime que ses droits de la personne ont été lésés. Il subsiste néanmoins de nombreuses imprécisions quant à la mise en pratique de cet arrêt.

(Belga/MI)

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