Porphyrio: détecter prématurément les maladies chez les éleveurs de bétail

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les doctorants limbourgeois de Porphyrio peuvent déjà compter sur le soutien de Richard Branson. Il y a quelques jours en effet, ce dernier a qualifié leur solution logicielle destinée aux éleveurs de bétail d’excellente idée et d’évidence absolue pour les investisseurs.

Les doctorants limbourgeois de Porphyrio peuvent déjà compter sur le soutien de Richard Branson. Il y a quelques jours en effet, ce dernier a qualifié leur solution logicielle destinée aux éleveurs de bétail d’excellente idée et d’évidence absolue pour les investisseurs.

De quoi s’agit-il? Porphyrio est une solution ‘cloud’ destinée à apporter un support aux fermiers en déclenchant une alarme, dès que des bêtes sont malades ou connaissent un problème spécifique. L’application prévient bien avant que le fermier ne se rende compte qu’il se passe quelque chose dans son bétail.

“Les fermiers travaillent depuis quelque temps déjà avec des capteurs qui mesurent ce que les vaches, les cochons et les poules mangent et boivent”, explique Kristof Mertens, chercheur et concepteur à la KULeuven. “Le poids de ce qui est mangé, la quantité, la composition: tout cela est suivi avec précision. Mais suite à l’utilisation de tous ces capteurs, une masse de données est générée, et l’analyse qui s’ensuit, est loin d’être au point. Les fermiers n’ont pas le temps non plus de s’en occuper. C’est ici que nous tentons avec Porphyrio d’apporter une solution.”

L’application logicielle de Kristof Mertens et Bart Kemps suit les bêtes individuellement (sauf les poules, pour lesquelles l’analyse s’effectue par poulailler) et rassemble toutes leurs données dans le nuage. “L’application ‘broie’ les données et tente d’en distiller des informations intéressantes, de nouveau par bête (ou par poulailler dans le cas des poules). Nous pouvons ainsi connaître ultra-rapidement le moindre écart et détecter les maladies.”

“Le résultat final, c’est qu’il y a moins de bêtes malades, qu’elles offrent de meilleures prestations et s’avèrent plus économiques car l’utilisation de médicaments diminue”, ajoute encore Mertens. “Or une vache saine donne non seulement plus de lait, mais sa qualité est également tout simplement meilleure, de sorte que le consommateur y gagne lui aussi.”

Le modèle commercial de Porphyrios n’est pas encore tout à fait au point, mais le but est un paiement par bête ou par lot de bêtes, et ce par an. “Evidemment, il doit être aussi possible d’analyser uniquement les variations des ‘bêtes à prix'”, poursuit Mertens. “Nous voulons être un outil de service internet qui tourne entièrement dans le nuage.”

Même si Porphyrio en est encore à ses balbutiements et que la petite entreprise doit encore être créée de facto, l’application est déjà déployée chez pas mal de clients intéressés. “Nous recherchons des investisseurs, et le plan financier commence à se concrétiser. Maintenant, si Branson déclare que nous sommes une évidence absolue, d’autres personnes vont aussi s’intéresser à nous, je suppose (rire).”

Passeport Appellation: Porphyrio Siège social: KULeuven Année de fondation: 2012 Effectifs: 2 collaborateurs Financement: à la recherche d’investisseurswww.porphyrio.be

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