Place de nouveau aux méga-rachats ICT!

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les méga-reprises et fusions ICT sont de nouveau à l’ordre du jour.

Les méga-reprises et fusions ICT sont de nouveau à l’ordre du jour, ce qui est une bonne nouvelle d’un point de vue économique pour le secteur. Mais l’incertitude plane cependant encore et toujours.

Voilà ce qui ressort de la mise à jour Global Technology M&A que sort Ernst&Young chaque trimestre. Au niveau mondial, il y a eu ce dernier trimestre 7 transactions d’une valeur supérieure à 1 milliard de dollars, dont la reprise de Sybase par SAP (5,6 milliards de dollars), de Sterling par IBM (1,4 milliard de dollars) et de Verisign par Symantec (1,28 milliard de dollars). Au premier trimestre de 2010, il n’y avait eu que 2 rachats supérieurs au milliard de dollars. La valeur totale des accords conclus au deuxième trimestre a été de 30,8 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de pas moins de 154 pour cent par rapport au premier trimestre et de 32 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière.

La valeur moyenne d’un rachat a été de 140 millions de dollars, en recul de 16 pour cent par rapport à l’an dernier. Cela s’explique du fait qu’à côté des méga-rachats, l’on a enregistré aussi de très nombreuses transactions plus modestes. Ernst&Young lie cette situation à trois grandes tendances qui se manifestent dans le secteur: le passage à une ‘économie intelligente’, la propension à rendre et à faire tout ‘mobile’ et l’estompement toujours plus grand des limites des secteurs et industries. C’est surtout la ruée vers la ‘mobilité’ qui est fortement ressentie, puisque pas moins de 50 accords mondiaux conclus ce dernier trimestre s’y rapportent. Ce concept de ‘mobilité’ est pris dans son sens le plus large, puisqu’il va de la technologie des opérateurs mobiles, en passant par la technologie publicitaire mobile, jusqu’au contenu mobile (p. ex. applications).

Ce qui est étonnant, c’est qu’au cours du dernier trimestre, ce sont surtout les entreprises européennes qui ont fait des ’emplettes’ hors frontières, alors que les entreprises américaines se sont faites racheter. Dans 66 pour cent des accords transfrontaliers, c’était une entreprise européenne qui était l’acheteuse. Et dans 67 pour cent de ces opérations étrangères, c’était une entreprise américaine qui était la cible.

Le nombre total d’accords conclus en est resté à 628. Pour la première fois donc sur ce plan, l’on n’a pas enregistré de croissance depuis que les chiffres s’étaient écroulés au premier trimestre de 2009. Voilà qui incite Ernst&Young à signaler que les prévisions en matière de rachats et de fusions sont encore et toujours vagues. L’agence de consultance parle ‘d’incertitude macroéconomique’ qui pourrait encore tout gâcher. Mais d’ajouter aussitôt que de nombreuses grandes entreprises technologiques possèdent un solide bas de laine et sont donc encore et toujours à l’affût du ‘bon accord au bon moment’.

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