Pestiféré?

Aujourd’hui, le directeur informatique, le chief information officer, trinque. Il est relégué aux oubliettes, ne prend pratiquement plus de décision et est négligé par le business. C’est du moins ce qui ressort d’un récent rapport d’un institut britannique de management.

Aujourd’hui, le directeur informatique, le chief information officer, trinque. Il est relégué aux oubliettes, ne prend pratiquement plus de décision et est négligé par le business. C’est du moins ce qui ressort d’un récent rapport d’un institut britannique de management.

Il est étonnant de voir le nombre d’études réalisées sur la direction informatique. Une direction scrutée, analysée sous toutes ses coutures. Le directeur informatique doit certainement être une bête rare, difficilement accessible, prise par le temps et pourtant l’objet de multiples études. Ce qui surprend toutefois, ou plutôt déçoit, ce sont les généralités, voire les banalités, qui ressortent de telles enquêtes. Ainsi, il arrive que des rapports internationaux soient écrits sur la base d’opinions émises par une cinquantaine d’Américains, une poignée de Britanniques, de Français et d’Allemands, et parfois un “malheureux” Belge. Ces données sont ensuite extrapolées et généralisées pour déboucher sur une synthèse de demi-vérités. Voire de contre-vérités.

La direction générale ne sait en général pas trop bien comment se comporter avec son directeur IT. Près de 3 CEO sur 4 n’ont pas de définition précise de la fonction de chief information officer. Pire encore, la moitié des CIO n’en a pas non plus d’idée, toujours selon ce rapport. Et si le CIO doit se gratter la tête pour définir sa fonction, comment diable voulez-vous que le directeur général le sache. Pas étonnant que le CIO ne soit pas impliqué dans les décisions stratégiques. Le CIO est devenu trop timide. Il traîne trop de casseroles informatiques. Avec ses projets qui sont hors délais et hors budgets. Et le direction financier qui lui demande des comptes.

Si vous, en tant que directeur ICT, deviez dresser la liste de vos souhaits pour 2009, quelles seraient vos priorités?- Un budget plus élevé? Bonne chance…- Des informaticiens de qualité? A vous d’y travailler en partie…- Un CEO qui vous comprend et comprend l’IT? Excellente résolution. A retenir, incontestablement. Mais ici également, vous avez les cartes en main. Pour ne plus être le pestiféré. Pour monter sur le ring. Recevoir des coups, certes, mais également être reconnu. C’est la stratégie pour permettre à l’IT de faire la différence et participer à la réussite. Dès 2009.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire