Perquisitions chez Proximus

Hier, Proximus a reçu la visite impromptue du Service de la Concurrence qui était à la recherche de preuves, selon lesquelles l’opérateur mobile dominant aurait abusé de sa position pour proposer aux entreprises des tarifs très avantageux.

Pratiquement trente fonctionnaires, dont de nombreux informaticiens, ont perquisitionné toute la journée au siège central bruxellois de Proximus. Ils réagissaient ainsi à une plainte du concurrent de Proximus, Base. Ce dernier avait saisi le Conseil de la Concurrence de l’affaire en octobre.Base reproche à Proximus le fait d’avoir proposé aux entreprises des tarifs par trop avantageux et de fausser ainsi la concurrence. C’est étonnant dans la mesure où Base est à peine actif dans le segment professionnel. “Nous travaillons avec plusieurs opérateurs de réseaux virtuels mobiles (ORVM) qui éprouvent des difficultés à cause des tarifs appliqués par Proximus. Simpac, la filiale de KPN, pourrait aussi accéder plus aisément au segment business”, explique Bart Vandesompele, porte-parole de Base.Pour des raisons similaires, Mobistar aurait également déposé l’été dernier une plainte après du Tribunal du Commerce de Bruxelles. Mobistar, qui détient une part de marché de 35 pour cent dans ce segment, a évidemment davantage d’intérêt dans cette affaire que Base.En 2003, Base avait déjà déposé une plainte à l’encontre de Proximus pour avoir abusé de sa position dominante. Il exigeait à l’époque 600 millions d’euros de dommages et intérêts. Cette affaire devrait être jugée fin 2006, début 2007.

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