Pénurie d’informaticiens: toujours très convoités

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Le métier d’informaticien sous toutes ses formes figure de nouveau sur la liste des professions en pénurie.

Le métier d’informaticien sous toutes ses formes figure de nouveau sur la liste des professions en pénurie. Le nombre de profils ICT recherchés diminue certes en chiffre absolus, mais en comparaison avec les autres grappes de métiers, ce sont encore et toujours – après les techniciens – les informaticiens qui sont les plus convoités.

Voilà ce qui ressort des chiffres de l’année 2009 publiés par le service d’études du VDAB. Une profession en pénurie est une profession, dont les places vacantes sont difficiles à pourvoir. Cela peut être dû au fait qu’il y a trop peu de personnes disponibles pour le nombre de places vacantes, qu’il y a tout simplement insuffisamment de personnes qualifiées ou que les conditions de travail ne sont pas assez intéressantes. Les chiffres cités ci-après concernent la Flandre, mais selon le VDAB, la liste des professions en pénurie est comparable à Bruxelles et en Wallonie. De toutes les places vacantes reçues en 2009 – 217.588 très précisément -, 48,6% (105.786) se rangent dans la catégorie des professions en pénurie. Ces 105.786 places vacantes se répartissent entre 194 professions à pénurie dans 79 grappes professionnelles.

Sur ces 105.786 places vacantes, 5.156 appartiennent à la grappe ‘informaticien’. Ce nombre est en diminution, puisqu’il était encore de 7.377 l’an dernier et de 8.360 l’année précédente. Pourtant, l’informaticien est encore et toujours, à une exception près, la grappe professionnelle la plus recherchée dans notre pays. Seule la grappe ‘technicien’ est encore plus demandée.

Recyclage
Selon le VDAB, la situation a surtout des causes quantitatives: le nombre de néo-diplômés de l’enseignement supérieur est trop limité. Mais des raisons qualitatives interviennent aussi. Les employeurs recherchent des informaticiens hautement qualifiés, qui maîtrisent parfaitement la technologie (souvent des langages de programmation spécifiques, NDLR) et possèdent une connaissance actualisée dans des domaines comme l’architecture système, les applications basées internet et l’intégration système. “Pour ne citer qu’un seul aspect de l’amplification de l’inadéquation qualitative, c’est l’évolution rapide des applications informatiques: les informaticiens doivent se recycler constamment”, déclare-t-on au VDAB.

Même si les programmeurs d’applications sont les plus recherchés – 1.549 sur les 5.156 places ICT vacantes -, ce sont ces profils qui courent aussi le plus de risques d’être touchés par la délocalisation ou l’externalisation. Parmi les autres profils convoités, il y a ceux d’administrateur systèmes (485) ou d’analyste (448). 1.198 spécialistes du support sont aussi recherchés contre quasiment le double l’année précédente. Il y a moins de places vacantes aussi pour les chefs de projet – 740 en 2008 contre 351 en 2009.

Il ne faut pas s’attendre dans l’immédiat à trouver une solution dans des informaticiens étrangers, puisque selon le VDAB, l’afflux en provenance de l’Europe de l’est ou de pays comme l’Inde reste jusqu’à présent très limité.

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