Peeters tire la sonnette d’alarme: 2,2 millions d’euros de fraude aux crypto-monnaies cette année déjà

Kris Peeters © ISOPIX

Le Service Public Fédéral Economie et le contrôleur boursier FSMA ont cette année déjà reçu 329 plaintes d’escroquerie aux crypto-monnaies tels le bitcoin, alors qu’il n’y en avait pratiquement pas durant la même période de l’année dernière. Le ministre du travail et de l’économie Kris Peeters (CD&V) tire donc la sonnette d’alarme et lance une campagne de sensibilisation.

La fraude aux crypto-monnaies a le vent en poupe. Au cours des cinq premiers mois de cette année, le SPF Economie et la FSMA ont déjà reçu 329 avis d’escroquerie de la part de 118 victimes minimum. Ces dernières ont été généralement approchées par courriel, par les médias sociaux ou au téléphone en vue d’investir dans le bitcoin avec de plantureux gains à la clé, mais sans jamais rien obtenir en retour. Les montants investis seraient de l’ordre de 2,2 millions d’euros.

Le sommet de l’iceberg

Le vice-premier ministre Peeters explique que la plupart des cas de fraude ne sont toutefois pas signalés. D’une enquête réalisée par Europol, il ressort que seuls 4 pour cent d’entre eux sont dénoncés. “Il ne s’agit donc que du sommet de l’iceberg. En Belgique, nous avons calculé que quelque 130 millions d’euros sont ainsi escroqués par an.”

Trop beau pour être vrai

Le ministre de l’économie veut changer la situation. Le gouvernement fédéral lance donc une campagne de sensibilisation qui avertit des dangers que représentent les crypto-monnaies, sous l’appellation “Si cela semble trop beau pour être vrai, c’est qu’il en est ainsi”.

Via le site web correspondant, les citoyens trouveront une liste de 42 sites à risque. Ils pourront aussi y laisser des avis. Le site web leur fournira également davantage d’informations sur la façon d’investir correctement dans les crypto-monnaies. “Plus il y aura de victimes qui se feront connaître, plus on aura de chances de pouvoir arrêter les agissements des escrocs”, déclare Peeters. “Mais nous voulons évidemment aussi qu’il y ait moins de gens qui tombent dans ce piège, afin de réduire le nombre de drames humains, de même que les dommages tant sociaux qu’économiques. Ce faisant, nous pourrons veiller à ce que pas mal de millions d’euros ne tombent pas entre les mains de criminels.”

Contenu partenaire