Pas de pénurie spectrale

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

La connectivité sans fil n’est pas limitée par le manque de spectre, mais par son utilisation inefficiente, ainsi que par une stratégie politique dépassée.

La connectivité sans fil n’est pas limitée par le manque de spectre, mais par son utilisation inefficiente, ainsi que par une stratégie politique dépassée.

La croissance explosive de la connectivité sans fil fait que chaque fragment de la partie ad hoc du spectre électromagnétique est sur-sollicité et surexploité, du moins semble-t-il. De différents coins, l’on fait à présent observer que tant l’attribution des fragments spectraux que les mécanismes de connectivité mêmes pourraient être nettement plus efficients. Récemment, l’on a publié dans la MIT Technology Review un article (largement commenté) sur la manière dont le débit de données réel pourrait être nettement accru via des connexions sans fil (moins bonnes). L’on y évoque même des gains multipliés par 10. Tout cela résulte d’un meilleur encodage du flux des paquets (‘encoded TCP’) en vue de résoudre le problème des ‘dropped packets’.

En outre, l’on y fait observer qu’il faut investir davantage dans de plus petites cellules et dans des émetteurs/récepteurs plus intelligents dans les appareils des utilisateurs finaux. Dès à présent, ils peuvent souvent basculer instantanément d’une partie du spectre à une autre (par ex. de 3G à wifi), en fonction de la disponibilité et de la qualité du lien. Tout particulièrement le succès de wifi dans la connectivité sans fil pour les personnes qui vont online de manière stationnaire (comme dans un café, contrairement à ceux qui vont en ligne dans un train à grande vitesse par exemple) jouera un rôle essentiel en vue d’une sollicitation moindre des réseaux 3G et 4G.

Plus important encore peut-être, l’article prodigue des conseils à propos d’une approche complètement différente de la gestion du spectre par les autorités. C’est ainsi que le succès du spectre wifi – non géré – est souligné dans un rapport faisant des recommandations sur la façon dont le spectre magnétique en possession du gouvernement fédéral américain peut être exploité à des fins de croissance économique. “Une nouvelle architecture spectrale et un changement correspondant de l’architecture des futurs systèmes radio qui l’utiliseront, pourrait accroître d’un facteur 1.000 la capacité réelle du spectre”, voilà qui a été présenté au président Obama.

En outre, il convient aussi de mieux examiner l’utilisation réelle actuelle des blocs spectraux attribués. C’est ainsi que Microsoft a mis en oeuvre trois ‘observatoires du spectre’ à Seattle, Redmond et Washington DC, afin d’enregistrer cette utilisation en temps réel. C’est là une première étape vers un vaste gisement de données relatives à l’utilisation du spectre.

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