Outsourcing IT : erreur de casting

La moitié des fournisseurs de services d’externalisation informatique se considèrent comme des “partenaires du business”, alors qu’à peine 6% de leurs clients partagent cette vision. C’est une des leçons d’une large étude sur l’outsourcing IT dans le secteur bancaire au Luxembourg.

Le [Centre de Recherche Public Henri Tudor] a interrogé debut de cette année pas moins de 53 banques et 24 prestataires de services informatiques dans le cadre d’une vaste enquête sur l’outsourcing IT dans le secteur financier au grand-duché de Luxembourg. Ce pays, outre le fait qu’un grand nombre d’informaticiens belges y travaillent, n’est pas très éloigné du nôtre en matière de choix informatiques.Cette étude (sur laquelle nous revenons en détail dans un prochain Data News) confirme pas mal de présupposés sur les motivations de l’outsourcing (volonté de la banque de se concentrer sur son ‘core business”, manque de ressources internes, etc) et sur les facteurs de réussite (implication de tous les acteurs concernés, flexibilité et réactivité du fournisseur, etc). 50% des banques interrogées ont recours à l’outsourcing d’au moins une partie de la fonction informatique. Dans une majorité des cas (53%), cette partie ne dépasse pas 20% de l’activité IT totale. Ce sont typiquement les services de gestion et de maintenance des systèmes et réseaux qui sont externalisés en priorité. La durée moyenne d’un contrat d’externalisation est de 4 ans et le montant moyen s’élève à 11 millions d’euro.Mais les enseignements les plus intéressants viennent sans doute de la confrontation des réponses des fournisseurs et des clients.Ainsi, il s’avère que 50% des prestataires de services se considèrent comme des “partenaires du business”, dont le rôle n’est donc pas uniquement technique. Cette perception n’est toutefois partagée que par 6% des banques interrogées. L’énorme majorité d’entre elles considérent leurs prestataires comme des “fournisseurs de services IT”. Dans le même ordre d’idée, le critère de sélection le plus important aux yeux des banques reste la compétence technique du prestataire.

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