‘Oui, Snowden incite les clients à poser des questions sur leurs données’

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Les déballages de Snowden ont assurément des conséquences pour les acteurs ‘cloud’. Mais l’ingérence des Etats-Unis pourrait être contournée, selon d’aucuns.

Les déballages de Snowden ont assurément des conséquences pour les acteurs ‘cloud’. Mais l’ingérence des Etats-Unis pourrait être contournée, selon d’aucuns.

“La préoccupation existe, surtout dans les entreprises allemandes. Les clients veulent savoir dans quel centre de données leurs informations se trouvent”, déclare Andrew McFazden, président du MEF et responsable global marketing des Network Services chez Orange Business Services, lors de NetEvents au terme d’un panel abordant les économies du nuage pour les entreprises télécoms.

Le fait que les entreprises reçoivent davantage de questions à propos du respect de la vie privée et de l’accès, est bien connu, mais admettre qu’il s’agit là d’un problème commercial, personne ne souhaite le faire publiquement.

Ce qui est étonnant, c’est que d’autres membres du panel ne voient aucun problème dans le fait que les Etats-Unis affirment qu’ils doivent pouvoir accéder aux serveurs européens d’entreprises américaines.

“C’est encore trop tôt pour l’instant, mais il sera intéressant de voir comment les régulateurs vont réagir. Ce serait en effet un gros inconvénient économique pour les Etats-Unis, si les entreprises américaines devaient se conformer à des règles différentes de celles des acteurs dans d’autres pays”, ajoute Frank Weiner, VP Strategy chez Cyan.

Weiner s’attend à ce que les entreprises américaines esquivent ce genre d’exigences: “Ces entreprises vont mettre en oeuvre des entités internationales, afin de contourner cette législation. Je ne pense pas que cela restera une pierre d’achoppement à long terme.”

Voilà un raisonnement intéressant, mais qui se heurte à une certaine incrédulité parmi les personnes présentes à NetEvents. C’est ainsi que du point de vue technique, des acteurs en vue tels Microsoft, Google ou Apple possèdent déjà une entité européenne pour leurs activités dans l’UE.

De plus, il semble invraisemblable que les autorités américaines le permettent, sans prendre des mesures (directement ou non) à l’encontre des entreprises mères.

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