Où sont les Kim et Justine?

Alléluia. L’on assiste cette année à une légère croissance du nombre d’étudiants IT inscrits dans les écoles supérieures et les universités. L’on enregistre même un optimisme modéré de la part des instituts de formation belges. Certains parlent de plus forte augmentation de l’histoire.

Alléluia. L’on assiste cette année à une légère croissance du nombre d’étudiants IT inscrits dans les écoles supérieures et les universités. L’on enregistre même un optimisme modéré de la part des instituts de formation belges. Certains parlent de plus forte augmentation de l’histoire.

Mais en réalité, il y a 100 à maximum 150 étudiants IT de plus que l’an dernier. Tout bien considéré, c’est quand même mieux qu’un statu quo. Mais il faut voir combien iront au bout de leurs études.

Sur un total de 110.000 emplois IT et pas moins de 14.000 places vacantes dans le secteur, c’est même négligeable. Une goutte d’eau dans la mer, selon Agoria. Qui plus est, le nombre de jeunes filles qui s’inscrivent à des formations IT est plus que réduit. Lorsque l’une d’elles se présente, c’est déjà beaucoup. Certains parlent sur un ton sarcastique d’un doublement du nombre de filles inscrites à une formation IT: “Elles sont deux à présent.”

Où est passé l’optimisme de la fin des années ’90? Où sont tous les jeunes aux idées lumineuses, plus folles les unes que les autres. Beaucoup ont échoué, mais pour nombre de jeunes pousses, ce fut une bonne école et une base pour le déploiement futur d’une carrière basée sur le web.

Comme le secteur a besoin d’histoires à succès! Tout comme Kim et Justine ont orienté des centaines de filles vers les écoles de tennis, nous avons besoin de gens de chair et de sang prêts à démontrer que l’IT peut également être captivante et n’est pas un biotope composé de… toqués d’informatique. Que l’IT offre des opportunités, des perspectives de carrière et peut engendrer d’intéressants changements de fonction. Assez bizarrement, les actuels étudiants de première génération (une expression quelque peu jaunie et poussiéreuse d’ailleurs) font partie d’un des premiers groupes d’âge qui ont grandi avec un PC et le haut débit à la maison. Avant, l’on ne parvenait pas à trouver un(e) baby-sitter si l’on n’avait pas la télévision câblée, alors qu’aujourd’hui, c’est le haut débit qui s’avère incontournable. Il s’agit d’une génération qui a crû avec le web mail, Google, le ‘chat’ et des tonnes de jeux. S’il est un groupe cible qui sait donc y faire avec les possibilités IT, c’est bien celui-là. Ne souhaiterait-il pas collaborer à des scénarios de jeux pour faire évoluer l’IT sur un modèle convivial, mais anti-crash? Mieux vaut le savoir. C’est ce trajet qu’il voudrait emprunter. Pour autant que cela soit ‘hip’. Et pour autant que le secteur puisse démontrer que c’est ‘hip’.

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