Orange partage les données de ses clients avec le service de sécurité français

Orange, la société mère française de Mobistar, collabore depuis des années déjà avec la DGSE. Il serait question d’échange non seulement de métadonnées, mais aussi de toutes sortes d’autres renseignements.

Orange, la société mère française de Mobistar, collabore depuis des années déjà avec la DGSE. Il serait question d’échange non seulement de métadonnées, mais aussi de toutes sortes d’autres renseignements. Cette affirmation est à mettre au compte d’Edward Snowden qui dévoile ces informations dans le journal Le Monde. La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) collaborerait, selon lui, depuis des années déjà avec l’opérateur qui dispose de 26 millions de clients en France.

Aux termes de la loi européenne sur la rétention de données, les opérateurs sont tenus de garder à jour les métadonnées de leurs clients, notamment à qui ils téléphonent ou mailent et quand. Mais dans le cas d’espèce, il s’agirait de l’ensemble des données, y compris le contenu. Le Monde écrit en outre qu’il existe aussi une collaboration au niveau du décodage des donnés cryptées.

Trente annéesQui plus est, il ne s’agirait pas simplement d’une collaboration dans le cadre de laquelle Orange libérerait des données à la demande. Selon Snowden et Le Monde, Orange collaborerait aussi avec la DGSE afin de développer des outils permettant de collecter et d’analyser les données. Une espèce de partenariat en somme qui existerait depuis trente années déjà.

MobistarSelon les révélations, le service de sécurité français exploiterait également les activités internationales d’Orange et d’Orange Business Services. Mobistar, filiale d’Orange, n’est pas explicitement citée, mais en principe, il n’est pas exclu qu’ici aussi, les données des clients soient accessibles à la DGSE ou à ses partenaires. Orange Business Services fournit pour la Belgique notamment des services télécoms à cent ambassades belges. Notre rédaction a entre-temps posé à Mobistar la question de savoir si les activités belges étaient aussi concernées.

Stéphane Richard, CEO d’Orange, a en tout cas déclaré au Monde qu’il y a effectivement des personnes qui ont accès à ces services et qu’il existe une collaboration leur permettant d’accéder aux réseaux, sans qu’ils doivent l’en informer au préalable. Mais il nuance en affirmant que tout se passe sous la responsabilité des pouvoirs publics et ce, dans un cadre légal. La DGSE même ne fait aucun commentaire.

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