Oracle présente une base de données entièrement automatisée

CTO Larry Ellison à Oracle Openworld © PVL
Pieterjan Van Leemputten

A la veille d’Oracle OpenWorld, Larry Ellison, CTO de l’entreprise, a présenté l’Oracle Autonomous Database. Il s’agit là d’une base de données qui tourne sans intervention humaine, qui est capable de se mettre à niveau et d’effectuer des correctifs (patches). Ellison promet aussi des prix inférieurs à ceux de la concurrente Amazon Redshift.

Le piratage chez Equifax, qui pourrait être dû à la non-installation d’un patch, amène de l’eau au moulin d’Oracle. “Une base de données doit pouvoir se corriger d’elle-même et pas lorsque l’IT planifie un arrêt. Les principaux vols de données résultent de failles abusées bien après qu’un patch soit disponible.”

La réponse d’Ellison s’appelle Oracle 18c: “Il s’agit là de la première et unique base de données entièrement autonome, une prouesse telle que nous n’en avions plus réalisée depuis un certain temps.” Après la configuration et le paramétrage des règles à suivre (policies), le gestionnaire n’a plus à intervenir, ce qui réduit ainsi les erreurs humaines.

Oracle 18c tourne automatiquement, mais se pilote d’elle-même en matière de ressources IT. “C’est plus souple: lorsqu’elle a besoin de plus de capacité, elle effectue un passage automatique de 8 à 16 processeurs durant le travail à effectuer, puis elle en revient automatiquement à la situation initiale.” Le CTO d’Oracle en profite d’ailleurs pour lancer une petite pique à l’adresse Amazon.

Plus économique qu’Amazon Redshift

“Amazon Redshift, elle, manque de souplesse. Il faut arrêter le système, allouer davantage de moyens, remettre en marche, etc.! Chez nous, il ne faut jamais attribuer plus de moyens que nécessaire, on utilise ce qu’il faut, rien de plus.”

Selon Ellison, voilà qui explique également le prix inférieur. “Nous vous garantissons qu’une charge de travail Oracle sera plus de la moitié moins chère sur notre infrastructure que sur Amazon Redshift. Et nous l’incluons dans le contrat. Quelle que soit la charge de travail, elle vous coûtera moitié moins”, affirme un Ellison d’humeur très joyeuse et qui à chaque occasion ne manque pas de parler prix et de différence de vitesse.

‘Patching on the go’

La base de données d’Oracle promet l’approvisionnement automatique de moyens, sauvegardes, mises à niveau, correctifs et réglages. “Les réglages s’effectuent en général au début, puis une ou deux fois par an. Cela se fait en continu et avec moins de ressources.”

Ellison insiste sur le fait qu’Oracle 18c a à peine besoin d’un arrêt. L’activité est de 99,995 pour cent pour être précis. L’arrêt ne représente qu’une demi-heure par an. Et encore pas pour des mises à niveau ou des correctifs, puisque cela se fait, alors que l’ensemble du système est en actif. “Il va de soi qu’il peut y avoir des incidents comme des bugs dans du hardware ou du software. Comment en outre modifier le code en cours de fonctionnement? Par exemple avec une base de données basée sur quatre noeuds? Vous arrêtez un noeud, vous exécutez le correctif et vous relancez le tout en ligne. Vous procédez ensuite de la même manière pour le deuxième noeud, pour le troisième,… En réalité, nous recourons à des choses simples pour les mises à niveau de la base de données à grande échelle. Nous ‘patchons’ en cours de fonctionnement, tandis que la plupart des autres systèmes n’offrent pas de tolérance aux pannes. Si un noeud s’arrête, il y a comme un problème. Tel n’est pas le cas avec RAC (Real Application Clusters, la base de données ‘clusterisée’ d’Oracle, ndlr).”

Prix et disponibilité

Oracle Autonomous Database sera disponible à partir de décembre pour les applications de ‘data warehousing’ et à partir de juin 2018 pour d’autres applications.

Ellison cite quatre prix de référence. L’Oracle Database Enterprise Edition sur une infrastructure standard reviendra à 50 dollars par CPU (avec ‘Bring Your Own License PaaS price storage’). La même sur BYOL PaaS Price Compute coûtera 168 dollars par CPU. La même sur une infrastructure Exadata reviendra à 148 dollars par téraoctet ou 280 dollars par CPU. Et d’ajouter que la base de données autonome sera déjà disponible à partir de 300 dollars par mois, mais que les clients professionnels qui en achèteront en nombre, pourront bénéficier d’une solide ristourne.

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