Oracle OpenWorld 2009 : un keynote pour la forme

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Pas d’annonce spectaculaire ou même simplement intéressante. Les premiers discours de l’OpenWorld 2009 n’ont en rien défloré ce que Larry Ellison pourrait déclarer en séance de clôture, mercredi.

Pas d’annonce spectaculaire ou même simplement intéressante. Les premiers discours de l’OpenWorld 2009 n’ont en rien défloré ce que Larry Ellison pourrait déclarer en séance de clôture, mercredi.

Charles Phillips, président d’Oracle, aura délivré, cette année, un keynote plutôt soporifique, dépourvu de toute annonce, pour inaugurer la conférence utilisateurs Oracle OpenWorld 2009. Il s’est en effet contenté d’un petit récapitulatif des annonces récentes de nouvelles versions (Oracle Middleware 11g, Database 11g R2) et a passé en revue quelques exemples de meilleure intégration entre les composantes du catalogue. Notamment dans le monde de la gestion de production (intégration de la gestion de ventes et de campagnes promotionnelles Demantra avec Siebel CRM) ou de la grande distribution (intégration de la solution de planification Retek avec l’e-business suite).

La seule réelle nouveauté qui ait fait l’objet d’une présentation sur scène fut la sortie de la nouvelle version (v7) de la P6 Enterprise PPM (Project Portfolio Management) de Primavera. Nouveautés: accès Web; gestion basée sur les rôles; potentiel d'”UCM” (universal content management) de telle sorte à pouvoir assurer le suivi des projets, gérer les problèmes de manière collaborative, gérer la documentation des projets…; support de SharePoint. Oracle promet par ailleurs d’intégrer bientôt P6 avec l’e-business Suite et JD Edwards. Autre amélioration récente: un potentiel de modélisation 3D afin de visualiser les changements et d’évaluer leur impact sur le reste du portefeuille, mais aussi sur les budgets et la valorisation potentielle.

Ann Livermore, vice-présidente de HP, avait été invitée à faire la seconde présentation du jour. Tâche ingrate pour elle, puisque- acquisition en cours oblige- Oracle avait fait la part belle à Sun, cette année, faisant grand cas, la veille, des performances de sa nouvelle Database Machine basée sur matériels et logiciels SPARC. Certes, Larry Ellison s’était évertué à démontrer la supériorité de la nouvelle appliance sur ce que peut fournir IBM. Sans jamais faire allusion à de quelconques autres concurrents mais il s’est malgré tout trouvé dans les slides une comparaison Sun-HP (favorable au 1er) qui ne pouvait qu’inciter Ann Livermore à tenter de prouver à l’assistance que sa société est au moins aussi importante pour Oracle (en termes de ventes et de clientèle) que Sun. “Nous avons une longue histoire de 25 ans de collaboration”, rappelait-elle notamment, “et 40% des bases de données Oracle sont déployées sur du matériel HP.”

Pour le reste, son exposé fut rempli de poncifs et arguments classiques: nécessité d’optimiser les infrastructures, de rendre l’infocentre plus efficace via la normalisation du matériel, via l’automatisation des fonctions d’allocation de ressources, de suivi des versions et configurations… Et l’inévitable rappel du catalogue de HP: matériels, logiciels, services (en ce compris via EDS), possibilité d’externalisation dans les centres HP…

Soporifique, disions-nous.

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