OPINION: Le secteur IT attend une fumée blanche

Ce 10 août, cela fait exactement deux mois que nous nous retrouvions derrière les rideaux défraîchis des isoloirs pour voter. La note du formateur Yves Leterme, qualifiée par le vice-premier Didier Reynders (MR) de “moins cohérente que le catalogue des 3 Suisses”, met nettement l’accent sur le haut débit et la concurrence.

Ce 10 août, cela fait exactement deux mois que nous nous retrouvions derrière les rideaux défraîchis des isoloirs pour voter. La note du formateur Yves Leterme, qualifiée par le vice-premier Didier Reynders (MR) de “moins cohérente que le catalogue des 3 Suisses”, met nettement l’accent sur le haut débit et la concurrence.

Le fait qu’on en ait éjecté le tarif haut débit social à 10 EUR par mois est une bonne chose. En fin de compte, ce montant devrait être la norme pour une connexion ADSL ou par câble à moins de 2 Mbit/s. Pour le prix de cinq pains, tout le monde pourrait alors surfer sur le net. ‘Car l’homme ne vit pas que de pain’, peut-on lire dans la note de Leterme. Pour le double de ce prix, vous devriez alors disposer d’une connexion ‘professionnelle’ de 10 Mbit/s minimum. Comme en France et aux Pays-Bas d’ailleurs. Dans les cercles gouvernementaux, il est aujourd’hui manifeste qu’il faut mettre fin au duopole étouffant de Belgacom et Telenet. La seule manière d’y arriver, c’est par un démantèlement poussé du réseau de connexion local de Belgacom, ce qui permettrait à des acteurs tels Free en France de proposer rapidement des services bon marché. Rien que cela engendrerait à bref délai une plate-forme prête pour l’innovation. Les négociateurs au Val Duchesse prennent aussi de plus en plus conscience que le secteur IT, qui représentait 102.000 emplois et un chiffre d’affaires de 33,2 milliards EUR en 2006, n’est pas favorisé par 20 ministres qui s’y servent d’une manière ou d’une autre. Déjà que nous sommes la risée mondiale avec le plus grand nombre de ministres au mètre carré, que dire alors de ce nombre ’20’ qui dépasse l’imagination?

Dans la version retravaillée du formateur, l’on peut aussi lire que le fonctionnement et le financement du régulateur, l’Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications, doivent être examinés. La seule façon de faire fonctionner l’IBPT comme il se doit, c’est de regrouper toutes ses compétences: haut débit, internet et télévision. La séparation est en effet devenue particulièrement artificielle avec les offres ‘triple play’ tant de la part des opérateurs télécoms que des câbleurs.

Espérons que d’ici le 10 septembre au plus tard, une fumée blanche s’échappe de Val Duchesse et que le secteur IT ait ce qu’il mérite: ‘Habemus certaminem’ (*).

(*) Traduction libre: ‘Vive la concurrence’

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