Ontoforce récolte 2,1 millions d’euros pour commercialiser son moteur de recherche

On To Force: Hans Constandt, Peter Verrykt. © Emy Elleboog
Stijn Fockedey Stijn Fockedey est rédacteur de Trends

Ontoforce recueille 2,1 millions d’euros, principalement auprès d’un investisseur américain. L’entreprise belge est désormais parée pour commercialiser dans le monde entier son moteur de recherche dans les secteurs biotechnologique et pharmaceutique.

Deux des principales entreprises biotechnologiques au monde testent Disqover. La plate-forme de recherche d’Ontoforce doit leur permettre de développer plus rapidement de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies. En automne, les tests déboucheront peut-être sur les premiers grands contrats, des licences sur site, d’un montant de centaines de milliers d’euros.

Un tel montant s’amortit rapidement, selon Hans Constandt, co-fondateur et CEO d’Ontoforce: “Une journée de gain de temps dans la phase de développement rapporte bien vite 1 million de dollars en plus en bout de course. De tests précédents, il s’est avéré que les chercheurs devaient consacrer 20 à 60 pour cent de temps en moins à des travaux de recherche grâce à Disqover”, déclare Constandt. “Nous libérons 110 sources de données composées de données ouvertes, à savoir des données publiques provenant par exemple d’études et de publications médicales. La version de base du logiciel, incluant uniquement les données publiques, est gratuite. Initialement, tel n’était pas le cas, mais une version de base gratuite abaisse le seuil d’accès aux services payants. Avec la formule la plus chère, la licence sur site, les clients peuvent intégrer leurs propres banques de données avec par exemple les résultats d’expériences sur leurs médicaments.”

‘Robuste et flexible’

Dans le cas de Google et d’autres moteurs de recherche gratuits, les utilisateurs acceptent de devoir souvent séparer eux-mêmes le bon grain de l’ivraie et de perdre ainsi du temps. Ontoforce limite ce ‘labeur’ à un minimum. Dans ce but, la plate-forme interprète les données comme un humain et identifie par exemple automatiquement les molécules, brevets ou noms des chercheurs dans les publications et résultats médicaux. En outre, Ontoforce relève aussi le défi d’actualiser au maximum et de libérer correctement d’énormes quantités de données. “Au début, une instruction de recherche prenait parfois 30 à 60 secondes”, explique Constandt. “Il nous a fallu un an pour passer à moins d’une seconde. Nous en récoltons à présent les fruits. Le système est devenu si robuste et flexible que l’ajout de nouvelles sources de données ou l’intégration de banques de données internes chez un client n’est plus qu’une question de quelques jours.”

Ambition

La mise au point de cette technologie de recherche est partiellement financée par un subside d’un million d’euros environ octroyé par l’agence pour l’innovation IWT. Celle-ci a veillé aussi à ce qu’Ontoforce puisse prendre son temps pour une nouvelle phase de capitalisation, qui est à présent terminée et qui a rapporté 2,1 millions d’euros. “Cela a pris environ deux ans de plus que prévu”, affirme Constandt. “Nous recherchions le juste mix d’investisseurs. Il nous a en fin de compte paru préférable d’attirer dès à présent un investisseur américain ayant de l’expérience en biotechnologie, le secteur sur lequel nous nous concentrons. Avec le Life Science Innovation Fund (LSIF), nous avons maintenant un partenaire ayant suffisamment d’expérience dans la branche et qui pourra nous aider à nous étendre aux Etats-Unis. Outre le LSIF, les business angels et spécialistes des données Luc Vauterin et Torsten Osthus sont aussi intervenus. Les actionnaires existants LRM et le fonds Sofi (PMV) y ont pris part également. Les nouveaux investissements sont destinés en premier lieu à accélérer la commercialisation de la plate-forme et à développer notre filiale américaine. Nous continuerons de nous focaliser sur la biotechnologie et le pharmaceutique. A moyen terme, nous avons aussi l’ambition de proposer notre plate-forme dans le monde financier et dans le secteur de l’énergie.”

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