Nexans ferme son site dans le Limbourg

Le fabricant français de câbles va fermer son site de production d’Opglabbeek, où travaillent 128 personnes. L’entreprise réoriente ses investissements vers le câble de nouvelle génération, conçu pour le Triple Play.

Le site de production de Nexans à Opglabbeek était spécialisé dans la fabrication de câble téléphonique en cuivre, ainsi que de câble ADSL. 128 personnes se retrouvent sans emploi suite à cette fermeture, en attente de connaître les détails du plan social en cours de négociation. La fermeture n’a pas de conséquences directes sur les trois autres sites belges du groupe, à Charleroi, à Buizingen et à Dour. Nexans a généré en Belgique un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros, dont le quart provient du marché télécom (le reste provient du secteur de l’électricité).Lors de la présentation des résultats annuels de Nexans, en février dernier, le PDG Gérard Hauser se voulait optimiste, estimant que l’entreprise remontait bien la pente depuis quelques années difficiles. Les ventes de câbles télécoms avaient par exemple progressé de 11,3 pour cent par rapport en 2004 et dégagé un profit de 25 millions d’euros, en hausse de 43%. La dette nette du groupe avait par contre augmenté pour atteindre 374 millions d’euros, en raison de la hausse historique du prix du cuivre, ainsi qu’en raison de nouveaux investissements. Même s’il s’attendait à une restructuration, le personnel limbourgeois n’anticipait certainement pas une fermeture pure et simple. La direction avance comme explications la baisse de la demande en câble téléphonique classique, ainsi que la concurrence croissante des pays à bas salaires.Nexans venait justement d’inviter la presse européenne (voir le Data News paru ajourd’hui) dans son usine de Santander en Espagne, le plus gros site de fabrication de câbles en cuivre au monde. L’entreprise y a fièrement présenté ses nouvelles capacités de test de câble haut débit à l’intention des opérateurs télécoms. La nouvelle priorité du groupe est désormais de ne pas rater le train du Triple Play (téléphonie, internet, télévision numérique).

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