Nest’Up se pérennise

La 2e édition de l’accélérateur de start-ups Nest’Up s’est clôturée dans une ambiance festive ce 21 juin à Mont-Saint-Guibert (Louvain-la-Neuve).

La 2e édition de l’accélérateur de start-ups Nest’Up s’est clôturée dans une ambiance festive ce 21 juin à Mont-Saint-Guibert (Louvain-la-Neuve). Rendez-vous est déjà pris pour une édition à l’automne, à Liège, et deux éditions en 2014. L’événement s’installe donc dans le paysage entrepreneurial.

La durée du programme d’accélération de start-ups Nest’Up est passée de 9 à 12 semaines et cela se ressentait dans la qualité des présentations des 6 projets accompagnés lors de cette 2e édition : des messages clairs, des arguments marketing bien pesés, des pitches minutés et des entrepreneurs, généralement à l’aise sur scène, qui se sont efforcées de nous convaincre qu’ils avaient une solution à un problème. Petit passage en revue :

Betterstreet : le lauréat du StartUp Weekend de Liège a affiné son business model lors de ce Nest’Up. Il propose une “application au service de la citoyenneté” qui permet à tout détenteur de smartphone se signaler à sa commune des problèmes de voiries, des incivilités, etc. Les photos occupent une place centrale. Ce concurrent wallon de start-ups anglo-saxonnes comme SeeClickFix ou PublicStuff, ou plus près de nous FixMyStreet (développée par la Région bruxelloise), a surtout mis l’accent sur le côté ‘gestion’ de sa solution pour le chef de chantier communal. En échange d’un abonnement annuel à 4.000 euros, Betterstreet promet aux communes un meilleur service aux citoyens autant que des économies de gestion. Deux communes ont déjà signé. La start-up espère en convaincre une trentaine d’ici fin 2014.

PressforMore : la start-up vise à développer un site d’informations qui collerait mieux aux centres d’intérêts des lecteurs, en misant sur le filtrage et la cocréation d’informations. Une sorte de “crowdfunded journalism”, en plus structuré. Le projet, porté notamment par un diplômé en journalisme, est à la recherche de … journalistes (quand même …) et de développeurs. Et accessoirement de 25.000 euros.

Hstry.org : le projet le plus international, puisque son initiateur est un anglais (de père britannique et de mère française et vivant en Belgique), qui a entendu parler de Nest’Up lors de ses études à la VUB. Thomas Ketchell, historien (“un diplôme sans débouché”), a captivé l’audience avec son projet de remplacer les livres d’histoire par de nouveaux supports numériques plus interactifs. Il cible les écoles mais aussi les entreprises, qui souhaitent personnaliser leur ‘timeline’. Il s’est associé à un développeur anglophone, qui a travaillé longtemps en Chine (pour un important site d’offre d’emploi). La start-up compte s’installer à Louvain-la-Neuve.

DoEat : le seul projet qui ne soit pas dans la sphère des TIC. Et qui a ravi les participants au cocktail. La jeune entreprise développe des verrines et des assiettes mangeables et biodégradables, en papier azyme. Premier gros succès public pour cette start-up, qui intéresse déjà quelques grands chefs.

SwipeFeed : un outil de filtrage de Twitter “pour se débarrasser des mauvais contenus”. Déjà une première version test sur l’AppStore. Une version officielle est annoncée pour mai 2014. Objectif : 200.000 utilisateurs. La version bêta est à tester sur getswipefeed.com

BetterBank : peut-être le projet qui a le plus gros potentiel, sur le segment en plein développement de la gestion des finances personnelles. BetterBank se propose de fournir aux banques des services web qui leur permettent d’agrémenter leurs applications webbanking de nouvelles fonctions analytiques et interactives. Combien ais-je dépensé en courses alimentaires ? Quel budget me reste-t-il ce mois ? Via une interface conviviale. Prototype sur Benki.be

Une vidéo de la soirée est disponible ici.

Bilan chiffré et nouveaux rendez-vous

Nest’Up a également tiré un bilan chiffré de sa 1ere édition. Où en sont les start-ups 9 mois plus tard ? 5 des 6 projets accompagnés ont effectivement été lancés. Ils ont mobilisé 14 entrepreneurs, avec une moyenne d’âge de 27 ans et demi. A la fin 2013, les entreprises issues de Nest’Up employaient 23 personnes à temps plein et 16 à temps partiel. 540.000 euros de financements ont effectivement déjà été levés. Environ 400.000 euros sont en phase de l’être.

A peine terminé, ce programme soutenu par des fonds publics (200.000 euros via Creative Wallonia) entame dès ce 24 juin les inscriptions pour la prochaine édition qui aura lieu cet automne à Liège. Des engagements formels ont par ailleurs déjà été pris pour deux éditions en 2014.

Et le Nest’Up ‘des grands’ innove dès cet été avec Nest Kids, un stage dédié aux jeunes adolescents qui ont déjà le virus de l’entrepreneuriat (ou souhaitent l’acquérir).

Et pour le fun …

Data News était associée à la 1ère Start-Up Heroes Night, qui a clôturé de belle manière cette 2e édition de Nest’Up. Plus de trentaines start-ups s’étaient inscrites à ce ‘concours’ très informel, dont le seul critère était la capacité à se faire remarquer. Le public a pu voter pour les meilleurs “happenings”.

Et les lauréats sont :

I Love Climbing : qui avait invité Superman en personne. Il est descendu des airs sur le parking de l’AxisParc. Rien n’effraie les fondateurs de cette start-up, remarquée lors de la 1ere édition de Nest’up, qui a créé un média social dédié à la passion de l’alpinisme.

ListMinut : cette jeune entreprise de Louvain-la-Neuve met en relation particuliers et prestataires de petits boulots quotidiens (tondre le gazon, petits bricolages, sortir le chien, etc.). La start-up avait imaginé divers stands ludiques où chacun pouvait lancer un défi à un ‘professionnel’. Tout le monde n’est pas aussi habile pour enfoncer un clou dans un tronc…

Take Eat Easy remporte le 3e prix, purement symbolique, en chatouillant nos papilles. Normal pour un moteur de recherche visuel qui permet de commander de bons petits plats en ligne.

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