Moi, les télécoms? Non! Si? Bon, d’accord…

Ces derniers mois, on a beaucoup parlé de la nécessité ou non d’un ministre de l’informatique! Et aujourd’hui, il nous faut évoquer des ministres qui ne connaissent même pas leurs compétences…

– Allo, Jean, sais-tu quel ministre est responsable des télécommunications? – Non, je me renseigne. – Hé Luc, c’est Sabine Laruelle. – La ministre de l’économie, des travailleurs indépendants et de l’agriculture? – Oui, elle a donc aussi les télécoms sous sa responsabilité. – Allo, le cabinet de Sabine Laruelle… – Bonjour, j’apprends qu’au sein du gouvernement, vous gérez aussi les télécoms. – Moi? Mais non, monsieur, pas les télécoms! – Ah bon, veuillez m’excuser alors. – Dis Jean, ce n’est pas Laruelle. – Allons bon, je me renseigne de nouveau au cabinet Premier ministre. – Luc, c’est confirmé. C’est bien Sabine Laruelle.- Allo, le cabinet de Sabine Laruelle. – Rebonjour, il paraît que vous êtes également responsable des télécoms… – Ah bon? Après tout, pourquoi pas…

Ces derniers mois, on a beaucoup parlé de la nécessité ou non d’un ministre de l’informatique! Et aujourd’hui, il nous faut évoquer des ministres qui ne connaissent même pas leurs compétences… Les activités ICT ne sont manifestement pas une préoccupation du gouvernement intérimaire belge. Et c’est Sabine Laruelle (MR) qui doit finalement s’y coller. Ce qui est nouveau, intéressant même, c’est que le secteur ICT dépend pour la première fois de deux femmes. Inge Vervotte (CD&V) est en effet non seulement responsable des entreprises publiques, dont Belgacom, mais aussi de l’informatisation de l’Etat. Ce n’est pas que nous mettions en cause les connaissan-ces ICT de l’ancienne porte-parole syndicale de la Sabena, mais le fait est qu’elle n’est là que pour deux mois. Du moins si les cloches de Pâques arrivent à dénouer les problèmes communautaires…

On entend régulièrement dire qu’il manque cruellement de femmes dans le secteur ICT. Aujourd’hui qu’il est dirigé par deux dames, les choses peuvent peut-être changer. Peut-être. A condition de leur donner le temps d’être informées que l’ICT dépend aussi d’elles. On dit en général des femmes qu’elles ont un sac à main si grand qu’elles doivent y fouiller longtemps avant de trouver ce qu’elles cherchent. Comme une clé ICT qui devient toujours plus un passe-partout à tous les niveaux de la société. Un peu de sérieux ne serait donc pas superflu…

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