Mise en garde contre la société POM NV établie à Anvers

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La société anversoise POM NV n’est pas autorisée à offrir des services de paiement, avertit mercredi la Banque nationale. Celle-ci précise que la société en question ne dispose d’aucun agrément de la BNB. La Banque vise plus particulièrement l’application POM, utilisée par des milliers de Belges pour payer plus facilement des factures.

POM offre des solutions de paiement via une app pour Android et iOS. Les utilisateurs peuvent par exemple scanner des formulaires de virement de factures avec la caméra de leur smartphone et ensuite conclure rapidement le paiement via l’application Bancontact. L’application est gratuite et compte, selon l’entreprise, quelque 20.000 utilisateurs.

La Banque nationale n’apprécie toutefois pas que la société évolue sans agrément. “Nous les avons prévenus, il y a un an déjà, qu’ils faisaient des choses qui ne leur étaient pas autorisées”, a précisé un porte-parole de la BNB. “Ce n’est pas par hasard si une licence est nécessaire. Plusieurs autres fintechs ont des dossiers en cours afin de pouvoir aussi offrir des services de paiement. Elles suivent la bonne procédure et n’ont pas encore développé d’activité.” La Banque nationale ne peut pas interdire POM de poursuivre ses activités. Seul le parquet d’Anvers peut imposer une telle interdiction.

Le fondateur de la société, Johannes Vermeire, est assez surpris. “Je pensais que nous étions encore en négociations avec la Banque nationale. La semaine passée, nous leur avons encore fait une proposition. Nous avons été mis devant le fait accompli.” Selon lui, POM avait introduit un dossier en vue d’un agrément mais la BNB avait émis des questions supplémentaires.

Le responsable souligne que le conflit ne porte que sur une petite partie des services proposés par POM. La société a un contrat direct avec une cinquantaine de sociétés, notamment des fournisseurs d’énergie et des entreprises de télécoms. Le traitement de ces factures n’exige pas de licence particulière. Pour les factures d’entreprises qui n’ont pas de contrats avec POM, il faut bien un agrément. “Cela concerne 10% de nos transactions tout au plus”, conclut M. Vermeire.

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