Microsoft se plie aux griefs européens

Le géant américain des logiciels Microsoft se dit prêt à s’accommoder des règles européennes en matière de concurrence après la confirmation de sa condamnation pour abus de position dominante, le mois dernier. Voilà ce que déclare l’euro-commissaire Neelie Kroes.

Le géant américain des logiciels Microsoft se dit prêt à s’accommoder des règles européennes en matière de concurrence après la confirmation de sa condamnation pour abus de position dominante, le mois dernier. Voilà ce que déclare l’euro-commissaire Neelie Kroes.

Kroes annonce avoir eu ces deux à trois dernières semaines des contacts quasi journaliers avec le CEO de Microsoft, Steve Ballmer. Ces “conversations constructives” ont débouché sur la concession finale de la part de Microsoft. L’éditeur de logiciels a, selon Kroes, déclaré qu’il tiendra l’information technique nécessaire à la disposition des développeurs externes, afin que ceux-ci puissent mettre au point des produits parfaitement compatibles avec le système d’exploitation Windows. “Suite à nos entretiens intensifs, Microsoft veillera désormais aussi à apporter des adaptations substantielles à la fourniture de cette information.”

Microsoft tiendra l’information d’interopérabilité à la disposition des développeurs ‘open source’. L’éditeur ne traînera donc pas non plus devant le juge ces développeurs (non commerciaux). Les royalties demandées par Microsoft pour libérer cette information vont aussi sensiblement diminuer. Elle n’exigera plus les 2,98 pour cent des rentrées assurées par les logiciels développés sur base de l’information mise à disposition, mais uniquement un forfait unique de 10.000 euros. En outre, Microsoft diminuera le prix des licences à brevets au niveau mondial pour l’amener à moins de 7 pour cent de ce qu’elle demandait à l’origine.

Microsoft entend ainsi mettre fin au conflit qui l’oppose à la Commission européenne. Elle devra très certainement encore s’acquitter d’une amende fixe pour la période (débutant en juin 2006) durant laquelle elle n’était pas en règle avec les exigences de la Commission. Il est possible qu’il s’agisse d’un montant de 2 ou 3 millions d’euros par jour, ce qui porterait l’amende à un montant supérieur à 1,4 milliard d’euros.

Kroes distingue deux conséquences pour Microsoft que l’entreprise devra, selon elle, garder en mémoire. Primo, le géant des logiciels devra continuer à respecter la décision prise en 2004. Secundo, cette décision constitue un précédent permettant de contrôler le comportement de l’entreprise dans d’autres segments du marché.

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