Microsoft repousse les limites de la vie privée

Le géant américain de l’informatique Microsoft a sollicité un brevet pour une application capable de mesurer l’état de santé des utilisateurs d’ordinateur. Si la technologie est un jour mise en oeuvre, les employeurs pourraient contrôler si leurs employés sont malades, stressés ou paressent devant leur écran.

Le géant américain de l’informatique Microsoft a sollicité un brevet pour une application capable de mesurer l’état de santé des utilisateurs d’ordinateur. Si la technologie est un jour mise en oeuvre, les employeurs pourraient contrôler si leurs employés sont malades, stressés ou paressent devant leur écran.

Les défenseurs de la vie privée et les organisations des travailleurs sont outrés à propos de ce système. Ils craignent en effet que la technologie soit utilisée pour licencier des employés malades ou peu productifs. La vie privée des travailleurs serait ainsi réduite à zéro.

Comment cette technologie fonctionne-t-elle? Des détecteurs intégrés à l’ordinateur mesureraient le rythme de frappe des touches, la respiration, la tension, voire la température corporelle de l’utilisateur. Des webcams omniprésentes enregistreraient l’expression du visage. L’application pourrait être installée sur n’importe quel ordinateur, y compris les GSM.

Microsoft même suggère dans sa demande de brevet que son invention doit en premier lieu servir à rendre les travailleurs plus heureux. Grâce au ‘feedback physiologique’, les employeurs peuvent vérifier si un employé est trop sujet au stress, à la suite de quoi ce dernier pourrait solliciter de l’aide pour le travail qu’il est en train d’accomplir.

Edward Claessens, porte-parole de Microsoft, tente de calmer le jeu dans le journal De Morgen: “La demande de brevet vient d’être publiée. Il peut encore s’écouler quelques années avant que le brevet soit effectivement attribué. Et si la technologie sort réellement, elle pourrait avoir un tout autre champ d’application que ce que la demande laisse paraître aujourd’hui. Il se pourrait qu’on n’utilise la technologie que pour des applications de soins de santé.”

Les travailleurs belges ne doivent donc provisoirement pas se faire du souci. Selon des spécialistes, l’utilisation du logiciel irait à l’encontre du droit social dans notre pays.

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