Microsoft pousse la startup belge Radionomy

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

La startup Radionomy s’est lancée avec succès sur le marché américain. Son dernier fait d’armes est un accord conclu avec Microsoft. “J’ai envoyé un mail à Steve Ballmer et un peu plus tard, tout était paré”, déclare en riant Thierry Ascarez, vp Business Development de Radionomy.

La startup Radionomy s’est lancée avec succès sur le marché américain. Son dernier fait d’armes est un accord conclu avec Microsoft. “J’ai envoyé un mail à Steve Ballmer et un peu plus tard, tout était paré”, déclare en riant Thierry Ascarez, vp Business Development de Radionomy.

Radionomy a créé une plate-forme internet sur laquelle tout un chacun qui le désire, peut lancer gratuitement une station-radio. L’on peut y reproduire de la musique, y prévoir des talkshows et même y réaliser des productions en direct. Depuis le démarrage de la petite entreprise, quasiment 100.000 émetteurs y ont été mis en oeuvre. Les revenus sont tirés de la publicité: 4 minutes de spots publicitaires locaux par heure.

Notamment du fait que les émetteurs internet de Radionomy sont proposés depuis un petit temps déjà via iTunes, la startup a réussi à s’attirer pas mal d’auditeurs américains. Avant même le lancement aux Etats-Unis, elle en était déjà à 3 millions sur les 12 millions de clients qu’elle compte (23 pour cent). “Le problème, c’était que personne ne nous connaissait car sur iTunes, la marque Radionomy n’apparaît pas”, explique Ascarez lors d’une visite de la délégation Software in Brussels.

L’année dernière, Radionomy a décidé de lancer la plate-forme internet aux Etats-Unis également. Cela s’est finalement fait en septembre 2012 et depuis lors, Tanguy Peers, vp business development et consultant, loue un bureau dans le ‘coworking space’ RocketSpace à San Francisco. “Si vous voulez développer une plate-forme globale, vous devez conclure des accords globaux. Cela ne peut pas se faire au départ de la Belgique.”

La stratégie suivie par Radionomy fut manifestement très efficace. La direction fit d’abord appel au bureau PR branché Sparkpr, qui s’assura que Radionomy soit repris par des canaux d’actualités bien connus tels TechCrunch, Giga OM et Evolver.fm. Ascarez: “Sparkpr a certes demandé 25.000 dollars pour six semaines, mais le résultat en vaut la peine. Ces gens ont effectué un travail fantastique.”

En outre, un community manager local a été recruté. Il s’agit de ‘Brad’, dont la tâche était de convaincre de nouveaux producteurs radio américains. Ascarez: “Dans ce but, l’on a vraiment besoin d’un collaborateur du coin, qui connaît la culture américaine et qui a la communication facile.”

Microsoft “En ce qui concerne le développement des activités, nous allons collaborer avec des entreprises telles Facebook, Apple, TuneIn, CBS Radio et Microsoft”, poursuit Ascarez. “Tous les partenaires possibles sont présents ici, et il est essentiel de développer avec eux de bonnes relations personnelles.”

“Notre partenariat avec Microsoft a du reste vu le jour d’une manière très agéable. Steve Ballmer était venu au RocketSpace parler de Windows 8 et de Windows Phone 8. Il nous a invité à lui mailer des propositions intéressantes.”

“C’est ce que j’ai fait et même pas un jour plus tard, il me répondait. En deux semaines, l’accord était conclu. Radionomy fait à présent partie du programme global des partenariats de Microsoft. Cela signifie qu’ils vont nous aider à créer des applis pour Windows 8 et Windows Phone 8 et qu’ils vont aussi les promouvoir dans le Windows Marketplace.”

Thierry Ascarez et consorts ont aussi à leur disposition quelques appareils Windows 8 et tablettes Surface et peuvent pendant une semaine faire appel à des ingénieurs et développeurs de Microsoft.

Radionomy a dépensé en tout plus ou moins 80.000 dollars pour pouvoir démarrer aux Etats-Unis. Ce montant inclut aussi les 25.000 dollars pour le bureau PR. Un seul bureau dans le ‘coworking space’ RocketSpace revient à 800 dollars par mois. Si vous ne voulez qu’un fauteuil, cela vous coûte 400 dollars.

Résultats

Grâce aussi à Sparkpr, les résultats du lancement américain sont positifs. “Lorsque Evolver.fm écrit que nous sommes ‘simply too powerfull to ignore’, c’est une formidable publicité pour nous. Chaque jour, ce sont à présent une vingtaine de nouvelles stations-radio qui arrivent sur notre plate-forme, et 80 pour cent sont américaines. Nous le constatons à notre chiffre d’affaires (rire).”

“Les Belges réalisent des choses fantastiques, mais ils ne savent pas les vendre”, intervient Peers. “Un cocktail de spécialistes américains du marketing et de produits belges, telle est la combinaison idéale.”

Ce n’est pas pour autant que le siège central de Radionomy va déménager à Silicon Valley. “Notre IT reste en Belgique. Nous y avons de bons ingénieurs et développeurs”, prétend Ascarez. “Mais il est plus sensé de stationner quelques Belges à San Francisco que de louer les services de quelques Américains qui n’ont aucun atome crochu avec votre entreprise. Il doit de toute façon y avoir un lien.”

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