Microsoft: ‘Google fait du lock-in’

Les pratiques appliquées par Google sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne sont qualifiées de ‘lock-in’ (comprenez une concurrence déloyale). Voilà ce qu’affirme Dave Heiner, un directeur de Microsoft, sur son blog.

Les pratiques appliquées par Google sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne sont qualifiées de ‘lock-in’ (comprenez une concurrence déloyale). Voilà ce qu’affirme Dave Heiner, un directeur de Microsoft, sur son blog.

Heiner est vice president and deputy general counsel chez Microsoft. Son [blogposting] présente une argumentation par laquelle Microsoft pointe un doigt accusateur vers les pratiques commerciales de Google auprès de la Commission européenne.

Heiner affirme dans un premier temps que la réaction de Google aux enquêtes qui sont menées en Amérique et en Europe à son propos n’est pas tout à fait correcte. Google a mis immédiatement en cause Microsoft: les plaintes émanent “d’un des derniers concurrents subsistants sur le marché de la recherche (sic)” et ne doivent donc pas être prises au sérieux. Heiner: “Il est justement habituel que des plaintes en matière concurrentielle émanent de rivaux. Croyez-moi, je sais de quoi je parle: je suis chief competition counsel chez Microsoft depuis 1994 et j’en ai donc vu des plaintes de concurrents. Novell, à l’époque encore dirigée par le CEO de Google, Eric Schmidt, n’hésitait jamais à se plaindre de Microsoft auprès des régulateurs. Ces dernières années, Google ne s’est du reste pas gênée non plus sur ce plan.”

Ensuite, Heiner explique que le mécontentement croissant à propos de Google a à présent débouché sur des entretiens avec les autorités antitrust. “Certaines plaintes portent simplement sur des positions commerciales agressives prises par Google. Quelques-unes concernent l’atmosphère secrète dans laquelle Google travaille dans des domaines précis. Certaines semblent susciter de sérieuses questions antitrust.” Des entreprises se sont tournées à ce propos vers Microsoft, et celle-ci les a orientées vers les autorités antitrust. “Se plaindre à Microsoft ne sert pas à grand-chose”, ajoute encore Heiner. Il s’ensuit une brève explication, selon laquelle il n’est bon qu’une seule entreprise domine le marché de la recherche et de la publicité sur internet.

Heiner conclut: “Microsoft est évidemment la première à dire que les entreprises en vue ne doivent pas être punies à cause de leur succès. De même, les entreprises ne devraient pas être punies simplement parce qu’une pratique commerciale déterminée causerait des dommages à un rival – c’est là également l’un des mérites de la concurrence. Il s’agit d’un point de vue que Microsoft a adopté depuis longtemps et auquel elle se tient. Notre souci ne concerne que les pratiques appliquées par Google, lesquelles tentent d’enfermer (‘lock-in’) les partenaires en affaires et le contenu (comme Google Books) et d’exclure la concurrence. De cette manière, cette dernière est sapée au sens le plus large du terme. En fin de compte, ce sont les autorités en charge de la concurrence qui doivent décider si les pratiques de Google doivent être ou non considérées comme illégales.”

http://microsoftontheissues.com/cs/blogs/mscorp/archive/2010/02/26/competition-authorities-and-search.aspx

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire