Malaise social

La semaine dernière, la Bank of Ireland annonçait qu’elle avait conclu avec HP un méga-deal pour l’externalisation de son informatique.

Portant sur 600 millions $, ce contrat d’externalisation est le plus gros jamais signé en Irlande et porte sur la gestion par HP des réseaux, des systèmes de bureau ainsi que des systèmes milieu de gamme et ‘mainframe’ de la banque. Dans le cadre de ce contrat, 500 informaticiens seront transférés chez HP. L’encre du contrat était à peine sèche que les syndicats annonçaient des actions et même la possibilité d’une grève générale. D’autant que l’accord a été conclu sans concertation préalable avec les syndicats. La banque se défend en argumentant qu’elle pouvait difficilement impliquer le personnel dans la sélection de son partenaire et que les syndicats auront certainement voix au chapitre dans les modalités pratiques d’exécution du contrat. Il est monnaie courante que dans les contrats d’externalisation, les collaborateurs impliqués soient mis devant le fait accompli. Selon une enquête menée en Europe par le bureau d’avocats international Allen ur de métier. Or il est probable que l’inquiétude des informaticiens ne s’apaise pas dans les prochains mois. Car l’externalisation est un phénomène toujours plus populaire, conséquence d’une volonté marquée de réduire les coûts. La même enquête de Allen & Overy indique d’ailleurs que la grande majorité des entreprises interrogées souhaitent renforcer leur politique d’externalisation dans les prochaines années. Ce qui devrait impliquer un dialogue ouvert et franc avec les collaborateurs concernés ainsi qu’un plan d’encadrement avant même la conclusion du contrat d’externalisation. Car cela permettrait de limiter les frustrations et les doutes.

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